Jamais sans ma cam – Part. 2
Jamais sans ma cam
2ème Partie
Devant la caméra, nous avons revisité pas mal de clichés : plan à 3, bien sûr, mais aussi, cuir, latex (pour elle), fessée et coup de cravache (pour moi). Du déguisement de soubrette à celui d’infirmière, toujours sans culotte, nous avons testé les scénarii les plus tordus d’Esparbec, maître de la littérature pornographique.
Pour notre première vidéo en ligne, ils m’ont mise au défi d’utiliser une courge comme gode. Le légume que nous avions acheté le matin même au marché, avait la forme d’un sexe en érection, mais une taille démesurée. « C’est bien plus amusant qu’un concombre. », m’a-t-il assuré le plus sérieusement du monde. Plus impressionnant surtout ! Elle regardait. Je crois que c’est elle qui a eu l’idée. Elle s’est occupée de moi : sa langue et ses doigts ont fouillé mon sexe un long moment pour le rendre le plus gourmand possible. Elle m’écartait les cuisses à deux mains lorsqu’il a approché l’énorme cucurbitacée de mes lèvres intimes. Rien n’a été coupé au montage : ni mes gémissements craintifs du début, ni mes cris de jouissance lorsqu’ils jouèrent à bouger ce membre 100 % bio que j’avais englouti centimètre par centimètre. Le film a fait un buzz. Le premier d’une longue série.
Par la suite, nous avons acheté plusieurs sextoys, tous testés devant l’objectif. Nous les choisissons pour leur aspect à la fois inattendu et inoffensif. Le gode « Lapin » nous a déçus, car les oreilles, sensées stimuler le clitoris, n’étaient pas assez efficaces. L’œuf vibrant nous a surpris, puis ravis, surtout quand il l’a essayé sur lui. Il est rare qu’il se prête au jeu, mais quand c’est le cas, voir le plaisir se dessiner sur son visage me rend dingue. J’adore le canard vibrant, mais elle ne le trouve pas assez puissant. En revanche, elle aime beaucoup le gode avec télécommande, surtout depuis qu’elle l’a utilisé sur moi à la fac : ce jour-là, mon tanga était tellement humide que je n’ai pas pu me retenir de me caresser. L’amphi était bondé ! Elle m’a filmée avec son smartphone. Après la mise en ligne de cette vidéo, certains étudiants m’ont regardée différemment…
Mon jouet préféré est un stimulateur clitoridien avec plusieurs modes de stimulation. Ce toys, discret comme un briquet cache bien son jeu : Positionné à même le clito, il provoque un orgasme instantané. Utilisé de manière plus subtile, cela tourne à la douce torture… Lorsque nous l’avons acheté, je savais que j’y passerai, mais je pensais qu’ils attendraient que nous soyons à la maison. J’oubliais qu’ils adoraient jouer en plein air. Nous flânions dans le quartier du Marais, lorsqu’elle lui a indiqué une petite ruelle. J’ai feint la surprise lorsqu’elle m’a demandé de relever ma jupe en pleine rue. Il a déclenché la caméra de son portable tandis qu’elle effleurait mon string du bout des ongles. Les yeux fermés, je tâchais de faire abstraction du monde extérieur. Elle a baissé mon string. Je sentais la pierre qui frottait contre mon cul. L’élastique entravait mes chevilles et je me demandais comment j’allais m’en dépêtrer si quelqu’un arrivait. J’ai entendu la vibration avant de la sentir. La sensation m’a d’abord dérangée. Le mouvement malmenait mon clito, habitué à plus d’égards. Elle le voyait bien, mais ne relâchait pas la pression sur mon bouton. Ce n’était plus une simple gène, mais une brûlure de plus en plus vive. Les larmes me montaient aux yeux. J’allais la supplier d’arrêter quand je fus secouée par un orgasme violent. Il filmait tout : mon ventre qui palpitait, mon sexe qui coulait et mes genoux qui tremblaient. Je me mordais les lèvres pour ne pas attirer l’attention, mais c’était inutile : notre petit show avait trouvé son public. Nous avons quitté la ruelle entourés de sourires complices.
© Miss Kat
Jamais sans ma cam
Jamais sans ma cam
1ère partie
J’ai passé mon adolescence à mater en douce les revues pornos que mon père cachait sous son lit ou à surfer sur des sites interdits aux mineurs. Hélas, je viens d’une petite ville où on est vite étiquetée « salope » si on collectionne les petits copains. Je ne laissais donc rien paraître de mes envies, qui pourtant grandissaient avec moi.
Quand il y a deux ans, j’ai enfin déménagé à Paris pour mes études, j’étais folle de joie : enfin la liberté, les rencontres, la vraie vie ! J’ai vite déchanté: je croisais beaucoup de monde à la fac, mais n’arrivais pas à aborder les gens. J’avais peur qu’on me trouve trop “provinciale” ou pire, trop bizarre: obsédée, décalée, bref, différente. Après plusieurs soirées passées à me caresser toute seule devant mon ordinateur, j’ai posté une petite annonce sur un site libertin. J’avais besoin de « contacts » et je m’étais convaincue que j’y trouverais des gens intéressants.
Le retour à la réalité a été dur : j’ai croisé des beaufs célibataires, des mecs charmants mais mariés, des beaufs mariés… J’ai également compris que mon « appétit » leur faisait peur : après tant de mois de frustration, je comptais bien me lâcher : cela me faisait oublier toute prudence et toute retenue. Je m’abandonnais bien trop facilement à quiconque voulait me donner du plaisir. Je ne le savais pas encore, mais je cherchais à être prise en main… Aucun de ces hommes n’avait la carrure pour cela.
Un soir, un de mes nouveaux « amis » m’a proposé de m’emmener en club échangiste. J’ai ouvert de grands yeux. Un peu intimidée en passant la porte, j’ai très vite été repérée. Un vrai pot de miel: hommes seuls, couples tous voulaient me toucher, m’embrasser, me fouiller. J’étais enfin comblée.
Cependant, mes contacts restaient très éphémères et sans réel intérêt. J’avais apprécié ce moment en club, mais je ne me voyais pas y retourner mal accompagnée. J’étais de plus en plus seule. Bref, je commençais à désespérer quand ils ont répondu à l’annonce.
Ils m’ont proposé de nous rencontrer à la fac, où ils étudiaient aussi. Un couple d’étudiants libertins, je n’en espérais pas tant ! Nous avons très vite sympathisé. Ensemble depuis 5 ans, Il est photographe, elle est graphiste. Stables, gentils, prévenants, ils étaient tous les deux dotés d’un solide sens de l’humour et, j’allais le découvrir, d’un sérieux goût du risque. Mon côté « novice » leur a tout de suite plu. J’avais enfin des amis de mon âge, mais surtout, nous formions un trio torride.
Pour me faire « découvrir », l’université, nous avons « testé » l’acoustique de tous les amphis, le confort des salles de cours… Nous avons joui partout où cela était possible. Au bout de quelques semaines, je connaissais tous les recoins de l’établissement. Nous étions relativement discrets, mais j’ai vite remarqué qu’ils adoraient m’exhiber et filmer nos jeux : Ils avaient un rapport particulier à l’image, jusque dans leur lit. La caméra faisait partie de leur univers érotique. Je suis devenue leur modèle et surtout leur jouet.
Nous sommes devenus tellement inséparables que j’ai fini par emménager chez eux. Cette nouvelle proximité m’a permis de comprendre que j’avais trouvé ce que je cherchais : je leur suis totalement soumise et en contrepartie, ils me donnent un plaisir dingue. Sur YouTube , je suis l’objet d’exhibitions plus perverses les unes que les autres, pour mon plus grand bonheur.
© Miss Kat
Trouble abandon
“Aller jusqu’au bout ce n est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller”
Albert Camus
Comme cette femme ?
Comment s’est elle retrouvée dans ce fauteuil, aux mains d’hommes avides ? La connaissent-ils ? Ce n’est pas un siège de club, on l’imagine plutôt dans un salon. Le sien ? Son mari a t il invité des “amis” à dîner ? Sert-elle de dessert ou d’amuse-bouche ? Elle semble court vêtue.
Savait-elle se qui l’attendait ? Sans doute. J’imagine une épouse tentée de faire progresser sa moitié dans son entreprise. Elle est désirable. Elle aime en jouer, mais n’a plus l’occasion de le faire avec lui depuis trop longtemps. Il est stressé : le Comité de Direction, le Codir ne le reconnait pas à sa juste valeur. Ça lui coupe tous ses moyens.
“Invite les à dîner et laisse-moi faire”. Il obéit. Tout est pensé pour le bien être des invités: mets fins, alcools de qualité, ambiance feutrée… Puis la maîtresse de maison annonce le digestif. Elle disparaît un moment. Quand elle revient, elle ne porte plus que des bas sous un voile de tulle: si la tenue les choque, ces hommes de pouvoir sont trop bien élevés pour en faire la remarque. Mal à l’aise, le mari dessert sa cravate… A quoi joue-t-elle ? Sans la moindre gène, elle offre des cigares et du cognac en souriant. Puis elle demande à ce qu’on déplace le lourd fauteuil qui se trouve dans le coin de la pièce: elle souffre du dos et souhaite s’y installer pour finir la soirée, s’ils n’y voient pas d’inconvénient. Plusieurs convives ont du mal à lâcher des yeux les seins lourds et les fesses fermes de leur hôte. Tous proposent leur aide, trop vite, sans égard leur collègue, plus transparent qu’une vitre. Elle le remet sur le devant de la scène en lui demandant son concours. Il s’exécute, muet de désir. Pas plus que ses pairs, il ne connait cette femme. Mais comme eux, il bande pour elle.
Elle s’installe, les fesses nues à même le cuir. Telle une chatte, elle imprime la marque de son corps en frottant son dos contre la matière douce. Sûre de son effet, elle sourit, ferme les yeux et écarte les cuisses.
Combien de temps a t il fallu pour qu’elle se retrouve dans cette position ? Pour que six mains fassent tomber le dernier bouclier de tissu et s’emparent enfin de son corps ? Peu, à n’en pas douter. Très peu.
© Miss Kat
L’interview révélatrice
Après avoir lu un excellent article de l’ex actrice de X Celine Tran, sur la relation entre sexe et douleur, j’ai eu envie d’écrire un texte sur ce sujet, tellement incompréhensible pour ceux qui ne l’ont jamais vécu.
C’est d’ailleurs parce que j’en avais marre qu’on me pose tout le temps la question : “Mais comment as-tu pu supporter ça ?” que j’ai écrit la nouvelle qui suit.
C’est un autre texte (la manifestation) qui a été retenu pour le recueil “Osez 20 histoires de SM” mais j’aime beaucoup cette nouvelle. J’ai donc enfin trouvé l’occasion de la partager avec vous. Dites-moi ce que vous en pensez, surtout !
L’interview révélatrice
« Parlez-nous de vos expériences coquines et de vos goûts. Répondez à nos questions, sans tabou. »
Même si cela m’a paru amusant de répondre à cette invitation publiée sur un forum, je sens tout de suite que le courant ne passera pas entre moi et la « journaliste » qui s’assoit en face de moi dans ce café parisien où nous nous sommes donné rendez-vous. Elle me dit s’appeler Mélissa, mais je peux l’appeler Mel, et semble très préoccupée par une mèche de cheveux artistiquement placée pour qu’elle lui retombe dans les yeux. Elle fait la bise au serveur, qui me détaille des pieds à la tête avant de prendre ma commande. Je n’aime pas ces endroits trop tendances où la musique est trop forte et la lumière artificielle.
Dans mon mail de réponse, je lui avais dit aimer les jeux de soumission domination. Je ne dois pas avoir le look de la maîtresse SM, car dès que ses yeux remplis de pitié et de commisération se sont posés sur moi, j’ai compris que l’entretien allait tourner autour d’une seule interrogation : « Mais comment a-t-elle pu accepter ça? »
Elle sort un crayon et un bloc puis me propose de répondre à quatre questions, qu’elle a préparées à l’avance. Elle m’avoue ne pas procéder comme ça d’habitude, mais elle remplace sa collègue de la rubrique « sexo ». Son truc à elle, c’est la mode.
D’accord… Une fashonista interviewe une soumise. Ça risque d’être drôle.
Comment peut-on appartenir à un homme ?
Comment pourrais-je vous expliquer pour quelles raisons je lui ai appartenu ? Ça ne s’explique pas. Ni sur un divan, ni dans un café. Vous pouvez me dire que j’étais jeune, qu’il a profité de moi, qu’il en a abusé même. Je n’ai pas besoin d’excuse. J’ai ravalé puis vomi la honte qu’on a voulu que je ressente. Est-il socialement plus correct pour une jeune femme de se dire « aveuglément amoureuse » pour justifier du fait que son amant la corrige et qu’elle aime ça ?
J’aimais sentir son regard peser sur le mien. L’agacement, puis la colère qui dessinent un orage sur son visage, la lueur qui s’allume dans ses yeux… Tous ces signes aussi incontournables pour nous qu’indéchiffrables pour les autres.
J’aimais aussi me rendre insupportable, le titiller à la limite du raisonnable, minauder, faire la fière, le snober. Il restait stoïque jusqu’à ce que je comprenne que cette fois, j’étais allée trop loin. Un sourire froid me coupait dans mes gamineries. Nous plongions alors dans un silence qu’il entretenait, en savourant la tension qui montait, dans la voiture tandis que des paysages de plus en plus denses s’étalaient devant nous. Il arrêtait le moteur, le plus souvent sans savoir où il nous emmenait. Tout ce temps, j’ai eu en lui une confiance totale. Jamais je n’ai envisagé qu’une mésaventure autre que celle de me retrouver les fesses nues et bouillantes sous ses mains, pouvait arriver. Je crois n’avoir même jamais songé qu’on pouvait nous surprendre. Même à portée de voix des passants près du lac du Bois de Vincennes, si je n’ai pas voulu crier, c’était pour lui montrer qu’il ne m’impressionnait pas.
Premier tête à tête, il y a des siècles, en forêt déjà. Je parle, je papote, je babille… Impressionnée par cet homme, non par son âge, mais par le fait qu’il est là, alors que j’en suis sûre, il a surement autre chose à faire. Mais non : il reste là, il m’écoute, mieux encore, il me fait parler…. Je pourrais vous dire, qu’il avait les yeux verts, tout comme en cherchant bien, encore aujourd’hui, je pourrais lui trouver un petit quelque chose de Brad Pitt… Mais j’ai surtout entendu sa voix après la mienne.
La morale est sauve : j’ai connu la chaleur de ses bras avant de goûter à ses mains. Mais il ne m’a embrassé qu’à la fin d’un trio mémorable, le premier, dont je garde des images d’une sensualité que le temps a sans doute idéalisée.
Des corrections reçues au coin d’un bois, des trios… L’image de la jeune fille abusée vacille. Tant mieux, elle me correspond si peu. La journaliste évite mon regard, visiblement mal à l’aise. Elle tourne consciencieusement sa cuillère dans son café. Je poursuis :
Quand j’ai envie de lui, je me vois culotte aux chevilles sur ses genoux. Je n’imagine pas « faire l’amour » avec lui autrement qu’en lui offrant mon cul couvert de marques. Ce n’est pas son mode de fonctionnement, mais le nôtre. Avec lui, je baisse les yeux, mais pas la tête. Le sourire en coin demeure, et quand je croise son regard, même nue à quatre pattes, même offerte, j’y lis une connivence au-delà du désir.
S’il vous prenait l’envie de me juger, vous qui me prenez pour un monstre de perversion et qui me regarder en oubliant que vous baisez dans la même position chaque samedi soir depuis 15 ans, demandez-vous avant : Comment réagit-il quand vous lui dites : « non » ?
En toute sérénité, je vous réponds qu’il me sourit.
Comment avez-vous supporté de n’être que sa maitresse, si vous l’aimiez ?
J’ai « supporté » de ne pas être la seule femme de sa vie, dites-vous. Pensez-vous qu’il était le seul homme de la mienne ? Je tire aujourd’hui encore une grande fierté de savoir que même en le partageant, je suis unique à ses yeux. Voyez-y toute la vanité du monde, ou un stratagème pour me rassurer, si ça vous amuse. Les chemins que nous avons pris ensemble, il ne les a sillonnés qu’avec moi. Je ne suis qu’une aventure dans sa vie, je le revendique. En aucun cas, je ne veux partager son quotidien plus de deux jours. Je ne veux pas des mesquineries de la vie ordinaire avec lui. Une fessée devant une feuille d’impôts tient du blasphème. Je cultive mon statut de maîtresse, il me protège de celui d’épouse.
Le mot « avilissant » passe sur les lèvres de Melissa tandis qu’elle griffonne quelques notes. Une faible parade à une gêne quasi tangible. Elle m’énerve ! Impression de parler à un stéréotype qui voudrait me faire rentrer dans des cases. Je continue, largement ironique :
Avilie, salie, dégradée, quand ce n’est pas en plus, à mon insu, mais que ne m’a-t-il pas fait ! Pire encore, j’en redemande ! Ce que vous nommez « saleté » se nettoie à l’eau et au savon. Dégradée ? Aux yeux de qui ? Si c’est aux vôtres, alors il n’est pas encore allé assez loin, puisque vous me regardez encore. A mes yeux, il ne m’a dégradée que lorsqu’il m’a oubliée. En sa compagnie, j’étais fière, et je le sus plus encore aujourd’hui, mesurant le chemin parcouru.
Avilir… « Rendre méprisable, déshonorer ». Quelques claques sur les fesses ne m’ont jamais rendue méprisable, encore moins déshonorée. Par contre, elles m’ont rendue plus forte, ne serait-ce que parce que, pendant que je vous parle, je peux vous imaginer à ma place, et en rire.
Peut-être ressentez-vous le besoin certains soirs, d’un verre d’alcool fort ou d’une taffe, ou peut-être prenez-vous le comprimé miracle qui vous fera dormir d’un sommeil sans rêve. J’ai choisi la sexualité, le cul, l’orgasme pour décompresser. Il m’est arrivé, il m’arrivera encore, de passer la porte d’un club échangiste comme une droguée en manque. J’en ressors la tête à l’envers, courbaturée et un peu saoule, de toutes ses mains qui m’ont palpée, griffée, bref dépouillée, permis de déconnecter, deux heures au moins du monde réel.
Je n’ai pas oublié la première fois où on m’a ouvert la porte. L’œil dubitatif du patron, devant ma tenue : jeans, sous pull, baskets… « Vous savez où vous rentrez ? Oui. En plein après-midi, il n’y avait que des hommes au bar, plus poches de la cinquantaine que de la vingtaine, pas très beaux, même sous un éclairage indirect. Ça ne m’a pas fait fuir. Un homme m’a adressé la parole. Je lui ai juste dit que c’était la première fois que je venais, puis nous sommes descendus sur la piste de danse, entourée de lits et de banquettes. Je me faisais l’effet d’être un pot de miel. Le peu d’habitués présents se collaient à moi et m’entrainaient comme une cohue dans le métro, vers un matelas disponible.
J’ai le souvenir d’avoir été assise, le sexe offert. Un homme dont je n’ai même pas vu le visage, a enfoui sa tête entre mes cuisses et m’a amenée à la jouissance avec sa langue. Pendant ce temps, des mains faisaient durcir mes seins, des bouches les mordaient. Au moment de jouir, je me souviens très bien du gérant venu me murmurer « tu ne fais que ce dont tu as envie, ici. » C’est cette phrase qui m’a permis de lâcher prise et de m’abandonner au plaisir.
J’y suis retournée par la suite, seule ou accompagnée. Récemment, avec un ami qui partage mes envies plurielles : Il voulait me voir prise par un autre homme, je voulais sentir d’autres sexes que le sien. Mon seul regret, est qu’il ait joué le jeu d’une histoire sans parole : l’homme est entré, a attendu un signe d’approbation, puis m’a ouverte et s’est fondu en moi. J’aurai voulu qu’il m’offre. Il m’a manqué cette pointe d’humiliation qui précède l’abandon. Entendre : « mais je vous en prie, elle ne vous dira pas non. » aurait par exemple agréablement pimenté mon délire. De même que sentir des mains connues présenter mes recoins les plus intimes à une queue inconnue, n’aurait sans doute que renforcé mon orgasme.
Vous aimez rester passive et obéir ?
Et vous ? Aimez-vous rester sur le dos, cuisses écartées et regarder le plafond ?
Elle est choquée : elle cligne des yeux, le rouge lui monte aux joues, tandis que je surmonte mon agacement en demandant un verre d’eau. Avec le ton sentencieux d’une maîtresse d’école, j’explique :
Dans certains jeux, j’aime qu’on ne me demande pas mon avis. J’adore la sensation d’abandon que procure le fait de se laisser guider. Un vrai don de soi. Il n’est pas question d’obéissance aveugle mais plutôt de théâtre. Je rentre dans un personnage. Je fais ce qu’on me dit, non pour faire plaisir à l’autre mais pour qu’il m’amène où il veut nous amener.
J’ai toute ma tête et tout mon libre arbitre, quand j’attends, nue, attachée les mains dans le dos, qu’il me prenne. Le plaisir qui irradie mon ventre n’est pas feint et c’est bien moi qui lui donne le rythme de mon plaisir quand je m’agite sur son membre.
Ses yeux brillent. Se pourrait-il qu’elle entende enfin ce que je lui dis ?
Vous considérez-vous comme une femme soumise ?
Cette question-là, il fallait que vous la posiez. Je suis curieuse de voir avec quels autres monstres de foire je vais me retrouver dans votre article.
Je ne me considère ni comme une soumise, ni comme une perverse, mais plutôt comme une jouisseuse. Mon terme préféré, s’il n’était si galvaudé, est celui de salope, mais je sens que vous ne voudrez pas comprendre…
Je n’aime pas spécialement avoir mal. Je ne demande pas à mon amant de me frapper pour le plaisir de me laisser envoyer à l’hôpital. Pour ça, un bourrin de base porté sur la bouteille suffirait, en plus je n’aurais même pas à demander. Oui, je suis souvent rentrée à la maison avec des bleus sur les fesses. Le souvenir de la douleur existe mais il fait partie de l’histoire.
J’aime être spectatrice d’un plaisir trouble que je n’aurai pas connu si j’avais refusé ses règles. Etre attachée, exhibée, marquée, parfois offerte, traitée comme un jouet, passer de main en main, de queue en queue ou de bouche en bouche, j’aime tout cela mais dans la vie courante, ce n’est pas moi. Abandonner la maîtrise du jeu, la donner à l’autre, me permet de me concentrer sur moi, de repousser mes limites, mes possibles. J’ai connu des plaisirs inattendus, des orgasmes inavouables pour avoir osé m’aventurer au-delà de ce que vous jugez acceptable.
Je l’avoue, j’aime être l’objet de belles images. Une scène érotique ou pornographique n’a de sens que si elle me donne envie de la regarder et donc, qu’elle me fascine. J’aime être au cœur de scènes hors normes, dans des lieux atypiques, pourquoi pas avec des inconnus. Je me sens belle quand je jouis et si le rouge sur mes fesses attire l’œil d’un spectateur, si cela l’intrigue ou le fait bander, je n’en prends que plus mon pied.
J’arrête de parler. Quelques secondes passent, pendant lesquelles elle semble absente, puis elle sort de sa torpeur en bafouillant. Elle me remercie, rassemble ses papiers, les fait tomber en se levant, visiblement troublée. Apparemment, j’ai touché un point sensible.
« Ça va ?
– Oui, bien sûr. J’ai chaud, c’est tout. Je vous laisse une seconde, je vais me remaquiller.
J’avale une gorgée de café froid en la suivant des yeux. Je n’avais pas remarqué sa tenue: pull moulant, jupe ultra mini, grandes bottes à talons. Elle est jolie, mais elle le sait… Poussée par la curiosité, je la suis jusqu’aux toilettes. Une femme me tient la porte et sort quand je rentre. Il n’y a personne. Une seule porte est fermée. Je n’attends que quelques secondes avant de voir sortir Mélissa, mais une Mélissa bien différente de celle que je viens de quitter : Elle n’est plus rouge, mais écarlate, haletante et complétement débraillée. Son pull est aux trois quart relevé et lui arrive juste sous la poitrine. Sa jupe est remontée et laisse voir des dim up et un soupçon de lingerie noire. Elle serait juste négligée, si elle ne tenait pas un vibromasseur rose dans la main. Elle se fige en me voyant et referme prestement sa main sur l’objet en forme d’œuf. J’imagine qu’elle ne m’a pas entendu rentrer et a dû attendre de se croire seule pour sortir se refaire une beauté après un petit plaisir solitaire.
Melissa semble perdue. Je souris et pose un doigt sur mes lèvres. Il semble que notre entretien l’ait émue plus qu’elle ne veut l’admettre. Je la pousse contre le mur. Nous avons peu de temps, n’importe qui peut rentrer à n’importe quel moment. Elle pousse un gémissement, mais écarte les cuisses avant même que je ne lui en donne l’ordre. J’agrippe sa lingerie fine à pleine paume et plante mes ongles dans la chair tiède de son pubis Elle gémit plus fort. J’arrache sa culotte et la laisse tomber sur ses chevilles.
«Retourne-toi. »
Elle a de très jolies fesses. J’observe avec joie qu’elle a l’air de se moquer complétement de l’endroit où elle se trouve. Elle remonte sa jupe et se cambre, jambes bien droites. Je suis sûre qu’elle sait combien elle est désirable. Je ne suis pas la seule à être sensible aux belles images.
Une première griffure lui lacère le cul. Elle se mord les lèvres pour ne pas crier. Je veux la marquer, lui faire ressentir ce que je lui ai raconté.
« Envie de jouer les soumises, chérie ? »
Elle hoche la tête. Je passe la main entre ses cuisses et la découvre trempée. Une claque, puis deux, puis dix lui rougissent les fesses. Je baisse sa jupe sur la chair chaude et lui murmure que si elle est d’accord, je la ferai jouir comme jamais, mais que pour cela il faut qu’elle m’obéisse. Elle ne sait murmurer qu’une réponse :
« Oui, oui, oui… »
Nous avons passé une nuit torride dont ni l’une ni l’autre ne sommes ressorties indemnes. Mélissa et moi nous voyons régulièrement. Elle m’a avoué récemment avoir compris plus de choses après l’interview que pendant. Elle m’a également confessé ne pas avoir été très attentive au début, tellement elle avait de préjugés sur les jeux de soumissions domination, sans les avoir jamais pratiqués elle-même. Cet aveu lui a valu une correction qu’elle n’est pas prête d’oublier.
L’angelot
E-ros est un ange de l’amour. De la famille des cupidons, il a sur lui l’arc et les flèches règlementaires indissociables de sa fonction. Avec son physique d’angelot, joues rondes et roses et cuisses potelées, vous lui donneriez bien une tape sur les fesses, rien que pour le plaisir. Mais méfiez-vous des apparences !
En effet, E-ros est un ange libertin. Il n’a rien contre l’amour romantique mais préfère provoquer des émois érotiques. Il a même inspiré la directrice d’une collection d’ouvrages pour adultes, afin qu’elle utilise son nom et fasse de sa silhouette un logo. Il arrive que ses confrères critiquent ses méthodes mais il fait son travail: En attisant les désirs il créée des relations… Particulières, parfois éphémères et alors ? Il s’amuse, surtout depuis qu’il fait tailler ses flèches dans du bois bandé. Une petite fantaisie à l’effet aussi immédiat qu’étonnant.
Ce jour-là, E-ros suit une étudiante qui en pince pour son prof. Jolie brunette un peu ronde, elle vient en cours en jupe et porte même de la lingerie fine pour lui… Mais est bien trop complexée pour la lui montrer. Elle ne sait donc pas que le jeune homme n’est pas insensible à ses courbes généreuses. E-ros attend la fin du cours pour décocher sa double flèche.
Il fait chaud dans la salle. Linda défait sans y penser un, puis deux boutons de son chemisier, inconsciente de l’ampleur du décolleté qu’elle arbore. Lorsqu’il l’aperçoit, Julien, qui termine son cours de sémiologie de la psychologie, a bien du mal à détacher son regard de cette vallée voluptueuse soulignée de dentelle. Heureusement, il est l’heure et les étudiants quittent rapidement la salle. Linda patiente et ferme la porte.
Il fait de plus en plus chaud. Un troisième bouton cède, suivi du quatrième et dernier. Julien s’approche et dénude les seins de Linda. Il exulte. Elle ignore, bien sûr, que dès le soir de leur premier cours, il s’était caressé en y pensant. Il a rêvé de ce moment et bandé sur toutes les variations possibles : « les boutons s’ouvrent par inadvertance » ; « il glisse une main dans son corsage» ou encore « il lui arrache son soutien-gorge avec les dents ».
Julien cueille le téton du bout des lèvres, le gobe et l’aspire avec voracité. Très excité, il pousse Linda sur la table où elle prenait des notes quelques minutes auparavant. La timide étudiante est chauffée à blanc : elle détache la ceinture, baisse le pantalon et s’empare du membre de son professeur qui bande pour elle. A ce seul contact, Linda dégouline d’envie. Elle veut le sentir en elle et ne s’embarrasse pas de mots: remontant sa jupe d’une main, elle écarte le tissu string en dentelle, de l’autre et s’empale dessus.
A la fois surpris par tant d’audace et ravi d’une telle initiative, Julien se laisse chevaucher toujours occupé par la poitrine de la belle. La jouissance les surprend au même moment, les laissant fourbus, heureux et abasourdis par cette étreinte aussi furtive qu’impromptue.
Très satisfait par l’effet de ses flèches, E-rose abandonne les jeunes amants et repart en quête de proies consentantes.
La charlotte aux fraises
Si je ne peux concevoir le sexe sans gourmandise, c’est bien parce que pour moi les deux sont liés. Je réfléchis à une nouvelle sur l’échangisme et je pense charlotte aux fraises. Exhibitionnisme, voyeurisme : petits fours au café. Orgasme ? Macarons !
C’est ainsi, j’aime manger et j’aime baiser. Dans les deux cas, je préfère le faire très bien, plutôt que pas du tout, même si les deux me sont indispensables.
La charlotte aux fraises, mon premier délire entre couples. Sans vous parler d’un temps que les moins de vingt ans, bla, bla, bla, mon ami de l’époque avait répondu à une annonce dans un magazine de rencontres. A l’époque d’internet, on se représente mal ce type de vieilleries: vous publiez une annonce dans un canard proche des gratuits distribués par les agences immobilières, dans laquelle une photo de vous, ou d’une partie de votre anatomie, n’était visible qu’à la loupe. Loupe également utile pour décrypter le texte de votre annonce et votre adresse postale pour y répondre. Car en ce temps-là, on n’avait pas peur de donner son adresse perso pour recevoir des photos de cul de la part de parfaits inconnus qui rêvaient de vous embarquer dans leurs phantasmes. Sans dire que c’était le bon temps, je garde de cette unique expérience un excellent souvenir.
Nous avons rencontré Elise et Olivier, un couple d’étudiants, la vingtaine, beaux et très joueurs. J’avais à peine dix-neuf ans à l’époque : autant dire que j’ai rencontré des camarades de jeux. Mon ami, la trentaine bien passée, s’est senti décalé. Le premier soir fut sympathique, mais personne n’est allé plus loin. Une semaine plus tard, je toquais à leur porte, seule.
Elise m’a accueillie à bras ouverts. Olivier n’était pas là, ce qui ne nous a pas empêcher de passer une excellente soirée. Fous rires, papotages, trucs de filles, bien sûr… Baisers langoureux, caresses tendres, puis de plus en plus hard, aussi. Je n’avais couché qu’une seule fois avec une autre femme, mais j’ai pallié mon manque d’expérience par ma motivation : Elise souriait de me voir poser mes mains partout, l’embrasser avec une fougue mal contenue et finalement me glisser entre ses cuisses avec une certaine timidité.
Elle m’a guidée les premières secondes. J’avais peur de mal m’y prendre, de ne pas savoir lui donner de plaisir. Quand petit à petit, son souffle s’est accélérer et que je l’ai entendue gémir, puis me demander de ne surtout pas arrêter, j’étais fière de moi. La sentir trembler de plaisir, la faire crier, la voir trempée, toutes ses sensations restent gravées dans ma mémoire comme l’une de mes plus beaux moments au féminin.
Olivier ne nous a rejointes que le lendemain après-midi. Il nous trouva dans la cuisine, une bouteille de rhum à la main, pour « parfumer la charlotte ». Après avoir gouté la préparation, il nous fit remarquer que les fraises marinaient déjà dans un mélange sucre-alcool qui désinhiberait une bonne sœur à lui tout seul. Avant de nous embrasser langoureusement sous ses yeux, nous lui avons rétorqué le plus naïvement du monde que nous suivions juste la recette.
En début de soirée, nous étions tous les trois bien allumés. Nous bavardions devant les restes de la charlotte, dont nous n’avions fait qu’une bouchée. L’alcool aidant, Elise et moi avons entamé une discussion dans laquelle il était vaguement question de ligne de démarcation… et de bas à couture. « Par souci de vérité historique » Olivier décida donc de passer derrière la ligne de démarcation en plaquant Elise en levrette contre le canapé. La bosse sur son pantalon montrait qu’il bandait déjà fort. Nos chemisiers ouverts sur de la lingerie, blanche pour moi, rouge pour elle, n’y étaient pas pour rien. Ils faisaient chaud ! Olivier a relevé la jupette d’Elise, laissant apparaitre le string coordonné au soutien-gorge. Elise posa ses mains sur ses fesses, dans une invite sans équivoque. Je contemplais ce charmant spectacle avec envie. Mais Olivier, au lieu de se déshabiller et de la prendre comme elle le réclamait, m’a fait signe de m’avancer. Délicatement, il a écarté le morceau de tissu qui cachait la fente humide de sa compagne. Elise a miaulé en sentant ce premier coup de langue. Tandis que je m’occupais d’elle, Olivier lui retirait son haut pour lui embrasser les seins. Elle fut bientôt allongée, une femme entre ses cuisses, un homme au bout des seins. Pour l’avoir vécu juste après, je confirme que l’orgasme arrive très vite avec un tel traitement. Et ils étaient doués ! Je ne saurais dire aujourd’hui si c’est à la langue agile d’Elise ou aux doigts experts d’Olivier que je dois mon orgasme. J’aime à penser que rien ne serait arrivé ce soir-là sans la charlotte aux fraises.
Le bus
Chaque matin ou presque, je lis les mails très explicites, que tu m’écris avant d’aller dormir. Excitée, au milieu de tous ces gens préoccupés par leur journée à venir, j’imagine qu’un œil curieux te lit avec moi.
Je ne le vois pas, mais je sais que c’est un homme. Je sens son regard sur moi. Impression étrange au milieu d’une foule anonyme, de se savoir observée. Debout, les yeux rivés sur mon black-berry, enivrée par ton mail je me laisse aller à divaguer. Est-ce cet homme pressé, la quarantaine un peu trop gros ? Ce tout jeune homme, sans doute étudiant, qui regarde ailleurs ? Ce père de famille, dont les enfants courent au fond du bus ?
Soudain, je sens une main sur mes fesses. Hasard, faux mouvement ? Je reviens à la réalité et cherche, un peu anxieuse, qui autour de moi a pu se permettre ce geste. Personne ne croise mon regard. Deux stations passent. Les voyageurs s’entassent, se poussent, dans un ballet sans coordination. Mes vis-à-vis ont changé : j’adresse un sourire crispé à la jeune femme que je viens de bousculer. Elle feint de ne pas me voir.
Mi soulagée, mi dépitée, je tâche de me tenir d’une main tout en manipulant mon smartphone de l’autre. Malgré l’inconfort et le balancement saccadé du bus, il me faut à peine une seconde pour repartir dans ton texte. Alors que j’imagine ta bouche sur mes seins, la main revient, plus précise et plus indiscrète : elle se glisse sous mon manteau. Je suis comme tétanisée tandis qu’un dos d’âne me propulse dans des bras inconnus.
Je sens son souffle court dans mon cou et son membre dur contre mes fesses. Autour de nous, personne ne voit rien. Le bus avance lentement dans les embrouillages du matin, mais nous savons tous les deux que le terminus est proche. Sa main entame une course contre le temps et se glisse dans mon pantalon. Prise par le jeu, je libère le premier bouton, pour lui permettre d’atteindre ma fente. L’inconnu y glisse un doigt, rapide, furtif, sans ménagement ni égard. Juste l’envie de marquer sa victoire. Le bus s’arrête. Je serre toujours mon téléphone, mais me laisse aller contre lui, alors que les voyageurs descendent. On nous chahute pour atteindre la porte, il ne faudrait pas rater le train. Dans ma main libre, j’enserre la sienne. Un instant, nous ne sommes que deux dans ce bus. Je ne peux réprimer un sursaut, alors que la main se retire aussi vite qu’elle est venue. J’ouvre mes yeux, restés clos jusque la dernière seconde pour mieux profiter de cette situation insolite. Je suis la dernière à descendre du bus. Mon inconnu est déjà loin.
Satisfaction client
Un second texte, dans la même veine que ” l’entretien” .
Tu conviendras avec moi qu’il n’y a rien de pire qu’un client mécontent. Tu essaies de le calmer au téléphone, rien n’y fait, il va résilier. Pourtant, c’était juste une toute petite erreur, qui ne reproduira plus. Finalement, tu décides de tenter le tout pour le tout et, profitant des vendredis particulièrement calmes tu lui proposes de passer pour en discuter.
Evidemment, tu ne me préviens de rien, mais il m’a bien semblé que tu appréciais en connaisseur la taille (très réduite) de ma jupe. A midi, tu m’as juste demandé de ne porter que ma veste de tailleur, sans rien en dessous. Mais c’est une demande “habituelle” pour un vendredi. Je ne me méfie de rien.
A quatorze heures, j’accueille “normalement” ton client. Un “vieux beau, un peu banal, la quarantaine. Je l’invite à entrer et lui propose du café. Vous passez tous les deux dans ton bureau.
Tu me fais rapidement venir. Je ne sais pas ce que vous vous êtes dit, mais l’ambiance est électrique dès que je passe la porte. L’homme me regarde avec des yeux brillants. Un léger sourire se dessine sur tes lèvres.
– Enlève ta veste.
Je fais de mon mieux pour ne pas montrer ma surprise. D’habitude, pas de jeux à plusieurs au bureau. Je t’interroge du regard et décide de rentrer dans le jeu. Doucement, je fais glisse ma veste et dévoile ma poitrine. Tu te lèves, viens te placer derrière moi et m’attrape la pointe du sein, avant de la prendre dans ta bouche. Je ferme les yeux et ne tarde pas à sentir une seconde langue me titiller. Mes tétons durcissent et je commence à onduler du bassin.
Fort heureusement, vous ne me faites pas attendre trop longtemps : Ta main (ou est-ce la sienne ?), s’insinue entre mes cuisses et commence à tourné autour de mon bouton. Mes gémissements se font plus intenses quand je sens une seconde main me titiller par derrière. Il me semble que vous me chauffer ainsi pendant une éternité.
Puis, je sens tes mains qui appuient sur mes épaules. Je me laisse diriger jusqu’à la barguette de ton client, dont le tissu est déjà bien tendu. Je sors son sexe et l’embouche. Petit mais charnu. Je prends plaisir à le sentir palpiter dans ma bouche, mais cela ne dure pas : le monsieur a d’autres envies. Il se dégage et me fait signe de me mettre à quatre pattes. Je m’exécute avec délice, même si la pénétration brutale m’arrache un cri : il a pris mon cul sans demander, mais je lui en voudrais plus tard. Après une brûlure assez intense, je sens le plaisir monter dans mon ventre tandis qu’il s’agite lentement. Les yeux fermés, tout a mon plaisir, je n’ai pas remarqué que tu l’avais rejoins par terre et je sursaute quand ta langue effleure mon bouton. Je ne sais plus où je suis. Tu me lèches divinement avec une grande douceur et sa queue me possède toute entière. Je finis par jouir et m’écroule exténuée devant ton bureau.
Mais tu n’as pas dit ton dernier mot et lui non plus. Afin de sceller vous nouveaux “accords commerciaux », tu lui proposes d’échanger vos places dans une double pénétration. Un peu tremblante sur mes jambes, je n’ai que le choix de me laisser faire, ce que je fais de bonne grâce. Je me glisse donc entre vous deux et me cambre pour t’accueillir, tandis qu’il me plaque contre lui pour que je m’empale. Rapidement, mes pieds ne touchent plus terre. Le plaisir, que je croyais momentanément éteint, ressurgi, brutal et foudroyant. Vous jouissez l’un et l’autre en même temps.
Ton client se rajuste et je me rhabille. Je quitte rapidement le bureau. J’ai besoin d’un café. Je ne pense pas qu’il résiliera son contrat cette fois ci.
L’entretien
Maintenant que j’ai commencé, pourquoi m’arrêter : Je vous livre donc un second texte.
Petite précision : “Je” n’est pas “moi”.
Ca m’apprendra, aussi, à accepter un entretien d’embauche alors que je suis seule dans un bar. Un soir de juin, il fait très chaud. Je suis sortie pour passer le temps: tenue légère pour cause de température élevée mais aussi d’envies un brin coquines. Célibataire depuis quelques temps, sans emploi depuis peu.
Il a 30 ans mais on lui en donne vingt.
Il m’aborde, d’un timide : “je vous offre un verre ?” Trop mignon. On discute, la soirée passe, les verres aussi. Il travaille dans un cabinet de recrutement. Tiens donc. Evidemment au moment de me raccompagner en voiture, il a un poste à me proposer… Je ne me fais pas d’illusion, mais il fait chaud et l’alcool m’est monté à tête. Quand sa main remonte le long de ma cuisse alors que nous roulons dans Paris, je me laisse faire. “On va chez moi ou tu préfères le plein air ? ” Un chasseur de têtes exhibitionniste ? Je relève le défi. Il arrête la voiture sur un parking au milieu d’autres voitures apparemment vides, puis descend de la voiture. Gentleman, il m’ouvre la portière et glisse sa main sous ma robe: “J’ai voulu savoir toute la soirée si tu portais quelque chose.” Il n’avait qu’à demander, car très vite, je ne porte plus rien. Le petit morceau de dentelle qui couvrait (partiellement) mon intimité git par terre tandis qu’il montre mes fesses à qui veut bien les voir. Je suis collée contre la portière, jambes écartées et la situation commence à me chauffer sérieusement. Monsieur semble pressé mais prend le temps de quelques caresses sur mon bouton avant de déboutonner son jeans. J’avoue ne même pas avoir vu son sexe avant de le sentir en moi. Il me prend fort au début, puis plus lentement. Je sens qu’il prend son plaisir et qu’il veut m’en donner. Une de ses mains continue de titiller mon bouton, ce qui me rend folle. Je jouis en me mordant la lèvre pour ne pas crier. Il me fait ensuite signe de le prendre dans ma bouche, dans laquelle il jouit peu de temps après.
De nouveau dans la voiture, il me remercie et me surprend franchement : “J’ai effectivement un client qui cherche une secrétaire. Mais je devais te tester avant. Il risque de te proposer un salaire élevé mais tu auras des tâches un peu particulières en plus du secrétariat classique. Intéressée ?”
Pas vraiment choquée, mais perturbée quand même. Il le perçoit.
“Il s’agit d’un vrai boulot. La boite existe et il a vraiment besoin d’une secrétaire compétente. Disons qu’il veut joindre l’utile à l’agréable, c’est tout. “
Finalement, si c’est aussi agréable que ce que je viens de vivre… Je lui laisse mon numéro de téléphone et rentre dormir.
Quelques heures plus tard, un message m’informe qu’un entretien d’embauche est fixé pour le lendemain matin, 10:00…
J’arrive en bas de l’immeuble à 10:00 pile. L’endroit est bien placé: au cœur du 8ème arrondissement, dans un bel immeuble. Les locaux de la société sont situés au dernier étage. Je sonne puis je monte. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Aurai je dû arriver toute nue sous mon manteau ? Je suis habillée “working girl sexy” : tailleur noir, jupe au genou mais chemisier légèrement décolleté et bas. Dessous noirs en dentelles, mais suis je sensée en parler ?
Je passe la porte et te vois pour la première fois: bel homme, la petite quarantaine, sourire franc, yeux beaux, mais froid. Je sens un frisson me parcourir quand tu me tends la main Le courant passe. Dans la salle de réunion, nous attaquons directement l’entretien, autour d’un café. Tu me présentes rapidement l’entreprise ainsi que le poste. Tu travailles seul comme consultant et a besoin d’une assistante. Au bout de deux heures, je suis prête à signer, j’ai oublié comment j’ai eu ce rendez-vous.
“Bien sûr, je suis au courant de votre entretien de sélection.
Je me sens rougir jusqu’aux oreilles. Ne sachant que répondre, je baisse les yeux.
“Etes vous prête à poursuivre l’entretien ?
Il n’y a aucun doute sur tes intentions
– Oui.
– Levez vous s’il vous plait.
Je m’exécute et viens me mettre devant toi.
– Que comprenez vous quand je vous dis “étre à la totale disposition de son employeur” ?
Pendant que tu me parles, tu ouvres ma veste et ôtes un à un les boutons de mon chemisier; Tu en écartes les pans et découvres ma poitrine. Je tremble et cherche mes mots:
– Et bien, heu… Etre disponible en terme d’horaires, j’imagine…
Tu passes un doigt sur la dentelles de mon soutien gorge. Mes tétons réagissent immédiatement.
– Oui… Mais encore ?
Encouragé, tu glisses deux doigts sous la dentelle et te saisis de l’un d’eux. Je gémis.
– Je… Je ne sais pas
Tu t’es levé, mon sein toujours dans la main. Tes yeux me fixent et je bafouille. Sans m’en rendre compte, j’écarte un peu les jambes.
– Je passe sans doute trop de temps au bureau, me dis tu en effleurant ma hanche de ton autre main, et j’aime le sexe.
Ta main remonte le long de ma cuisse, jusqu’à mon string. Il est trempé, tant la situation m’excite. Tu frôles le tissu. J’ai eu plusieurs secrétaires “compréhensives” et beaucoup d’amies. Je surchargeais les unes de travail et délaissais les autres. Aujourd’hui, je tente le pari de mélanger les deux…, dis-tu en tirant sur l’élastique.
La situation est hallucinante mais je décide de rentrer dans le personnage. Je reprends ma respiration et saisis ton entre jambe à pleine main. Visiblement, je ne suis pas la seule à qui la situation fait de l’effet. Cette fois, je peux te regarder dans les yeux :
– Et… ça consiste en quoi exactement ?
Tu souris devant cette prise d’initiative:
– Laissez moi vous montrer…
Tu t’agenouilles devant moi et fait glisser mon string sur mes chevilles. Puis, tu remontes ma jupe sur mon ventre. Ma toison apparait et je tente même de la cacher dans un mouvement réflexe. Tu m’écartes gentiment la main et enfouis ta tête entre mes cuisses.
Je sursaute quand je sens ta langue sur mon bouton. Juste un coup de langue, puis tu commences à tourner autour. je sens tes doigts qui dégage son clito et tes lèvres qui l’aspirent. Je ne peux retenir un cri. Le premier d’une longue série de gémissements de bonheur. Je veux bien croire que tu as connu plus d’une femme dans ta vie. Mais qui t’as appris à lécher comme ça ? Tu lapes, tu aspires, tu joues avec mon bouton. Tes caresses me rendent dingue. J’ai enfoncé mes doigts dans tes cheveux de peur que tu arrêtes. Je me sens dégouliner et je gémis sans aucune retenue. Ton autre main empoigne mes fesses et je me cambre immédiatement. Un de tes doigts s’introduit en moi au moment où ta langue me quitte… J’en pleurerai;
– S’il vous plait, continuez…
Tu me souris, les yeux brillants.
– J’adore ce vouvoiement, c’est charmant… Mais c’est moi qui décide, voyez vous ?
Frustrée, mais joueuse, je réponds en baissant les yeux:
– Oui monsieur.
Tu éclates de rire.
– N’ayez crainte, je ne vais pas vous laisser comme ça ! Appuyez vous sur le bureau.
Les fesses toujours à l’air, le sexe en feu, je m’installe comme je peux. Je t’attends, mais contrairement à tous mes désirs, tu te rassois:
– Qu’est ce qui te plairais maintenant ? Je ne te caresserai plus, c’est sans doute devenu trop sensible. Tu veux te faire baiser ?
Tu es ouvertement moqueur et ça m’énerve. Je serai certes prête à ramper pour que tu finisses ce que tu as commencé… Je décide de reprendre l’initiative :
“J’aimerai vous sucer monsieur.
Je m’agenouille et entreprends d’enlever ta ceinture. Tu me laisses faire en riant.
Mais c’est très cliché la secrétaire qui passe sous le bureau ! me dis tu alors que je te prends dans ma bouche.
A ma grande satisfaction, tu arrêtes bien vite de rire pour gémir à ton tour. Tandis que je te sens grossir dans ma bouche, je t’entends murmurer :
“On ne m’avais pas dit que tu avais des talents cachés…”
Je comptais m’arrêter au moment où tu serais prêt à jouir, mais tu en décides autrement en me relevant pour me faire venir m’empaler sur ton sexe. Je suis secouée par un orgasme violent. Tu m’attrapes par les hanches pour m’inciter à m’agiter sur toi. Tu m’embrasses au moment où tu jouis.
Quelques instants plus tard, je suis rajustée, mais épuisée. Tu souris toujours.
“Vous sentez vous d’attaque pour ce poste ? A tous les niveaux ? Je veux que vous réfléchissiez avant de répondre.
Effectivement, je prends mon temps, mais ma décision était prise depuis la première seconde où je t’ai vu :
– Je commence quand ?
Demain.
La marmotte
Impossible de remettre la main sur le bon visuel. Elle existe pourtant cette marmotte !
Voici un texte que j’avais proposer à la Musardine pour le thème sextoys, mais qui n’a pas été retenu.
Il est 22 heures quand l’avion atterrit à LAX, l’aéroport international de Los Angeles. Les passagers qui débarquent viennent de faire près de 20 heures de voyage depuis Paris. Ils n’ont pas ou peu dormi, sont irritables et le font sentir aux hôtesses qui reçoivent leurs mines aigries avec le sourire. Pourtant, elles aussi sont fatiguées. Certaines, dont Marie, ont enchainé plusieurs vols et ce Paris-Los Angeles est le dernier avant une nuit de sommeil bien méritée.
Marie sait qu’elle ne dormira pas tout de suite en arrivant à l’hôtel et elle s’en réjouit d’avance. Depuis plusieurs semaines, Marie a entamé un jeu de séduction avec Romain le commandant de bord : œillades ou les frôlements impromptus en cabine, Marie s’amuse. Agréablement surpris Romain laisse faire et ne manque pas une occasion de se rincer l’œil, avec le sourire.
Pour occuper ce vol particulièrement long, Marie a sorti le grand jeu : bouton de chemisier qui saute, bousculade dans le cockpit… Tous les moyens sont t bons pour lui mettre ses atouts sous le nez ou dans les mains. Marie est une fort jolie femme qui le sait. Ses courbes pleines et harmonieuses lui ont souvent permis d’obtenir ce qu’elle voulait et elle n’a jamais hésité à en jouer.
Mariée depuis 15 ans alors qu’elle a à peine 40 ans, Marie n’avait jamais regretté son choix. Elle est tombée amoureuse d’Hugues sur un coup de foudre, acceptant même de coucher le premier soir, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Draguer les passagers non plus, même si elle n’a jamais été avare de sourires. Ce jour-là pourtant, elle n’avait pas hésité lorsqu’il lui avait demandé son numéro en sortant de l’avion. Au lit, cet homme qui pourtant n’a rien d’un top model et qui affiche près de vingt ans de plus qu’elle au compteur, lui a fait plus d’effet qu’aucun autre avant lui. Loin de la baise frénétique à laquelle ses ex l’avait habituée, il avait pris le temps de la faire jouir une première fois avec sa bouche, puis une seconde fois rien qu’avec ses doigts. On ne s’était jamais autant occupé d’elle. Il l’a ensuite prise longuement et n’a joui que lorsqu’elle jouissait elle-même une troisième fois. Un souvenir qu’il lui suffit d’évoquer pour trembler de plaisir. Ils se sont mariés le mois suivant et jusqu’à il y a quelques semaines, Marie n’avait jamais ressentie le besoin d’aller voir ailleurs, malgré de « gros besoins » que lui reprochaient souvent des ex jaloux.
En effet, ce mariage précoce ne l’a pas empêchée de connaitre d’autres hommes. Il lui avait suffi de s’en ouvrir à Hugues un soir de déprime : Elle trouvait « injuste » et « frustrant » de n’avoir le droit de n’éprouver que ses caresses, la taille et le goût de son sexe, ou celui de sa peau alors qu’elle les connaissait déjà. Elle avait envie de nouveauté : de toucher, de voir, de sentir d’autres hommes. Pas envie d’un coup de cœur, plutôt d’un coup de queue, voire plusieurs. Une envie aussi crue dans la bouche de sa femme avait eu sur Hugues un effet contradictoire : Un brin de jalousie à l’idée de la partager avec d’autres, de l’admiration et un regard neuf sur cette femme qu’il n’imaginait pas aussi téméraire et surtout de l’excitation dès qu’il se représentait Marie prise à quatre pattes par un inconnu tandis que plusieurs autres lui pétrissent les seins.
Le soir-même, ils sortaient en club, curieux et excités tous les deux. Un couple, Yves et Olga, les avait abordés quelques minutes après leur arrivée. Ils étaient beaux et avenants tous les deux. Marie avait imaginé discuter avec des gens longtemps avant de passer aux actes : moins d’une dizaine de minutes plus tard, couchée sur une banquette, elle suçait Hugues se faisait pilonner par Yves, devant un public ravi. Marie se rappelle d’un Hugues très protecteur à son égard, les yeux partout. Comique quand on sait que plus tard dans la soirée, elle avait occupé le centre d’une banquette et prenait en bouche quatre inconnus à tour de rôle. Mais elle se souvient aussi de la jalousie qui lui avait serré le ventre en voyant son homme embrasser une autre femme, glisser sa main entre ses cuisses et la faire jouir comme il l’avait fait jouir le premier soir. Pour la première fois, elle avait lu dans les yeux d’une autre la même servitude béate que créée le plaisir et elle avait détesté ça. Quand ils avaient débriefé en privé, il lui avait avoué qu’il avait adoré la voir prendre du plaisir. Elle s’était découverte bien plus jalouse qu’elle ne le pensait. Ils avaient donc ciblé leur recherche sur des hommes seuls qui répondaient autant aux fantasmes d’Hugues qu’aux envies de Marie.
L’élève avait-elle dépassé le maître ? Elle avait surtout gagné en assurance sans rien perdre de sa gourmandise.
Quelques temps auparavant, elle avait réalisé qu’Hugues ne l’avait pas touchée depuis trois mois. Elle volait beaucoup et lui voyageait de son côté. Romain était arrivé dans son paysage à ce moment-là. Elle avait été troublée et grisée qu’il ait réagi si bien à ses avances, mais ne voulait pas l’inviter carrément à coucher avec elle. Elle ne se sentait pas prête à franchir ce pas. Marie s’était donc trouvé un palliatif. A tête de marmotte. Et de couleur verte.
Pour son anniversaire, ses copines hôtesses lui avaient offert un cadeau assez inattendu : un sextoy. L’objet, s’il ne laissait aucun doute quant à son usage, avait au moins le mérite de ne pas ressembler à ce qu’on imagine : Les filles avaient choisi un modèle très loin du pénis moulé ultra réaliste et démesuré. Le gode était effectivement long cylindrique et de belle taille mais il était vert amande, très doux au toucher et représentait une… Adorable marmotte. Un jouet pour fille, mais bien pour grande fille, muni d’une molette avec différents niveaux de vibrations. En gloussant, mais avec une lueur coquine dans le regard, toutes y allèrent de leur conseil pratique :
« Tu verras, le dernier cran de vibrations est terrible !
« Il est très doux, et pas seulement sur la joue, lui dit une toute jeune hôtesse, les yeux brillants, en lui passant le gode sur le visage ce qui eut pour effet immédiat de faire glousser les filles un peu trop fort.
« Elle a raison, renchérit une autre, j’ai le même et… Les filles la regardaient avec de grands yeux, ce qui l’arrêta net dans sa phrase.
« Et ?, demanda Marie que le trouble de sa consœur commençait à émoustiller.
« Et bien pour la sodomie, il est très agréable ! lança la jeune femme d’une voix plus rauque que d’habitude.
Les filles se quittèrent un peu chavirées par la discussion. Toutes avaient craqué au moins une fois et couché avec un passager ou avec un membre du personnel de bord. Les couples se faisaient et se défaisaient dans les équipes et devenaient parfois des trios ou plus, au gré des envies de chacun.
S’il lui arrivait de temps en temps de consoler une copine qui avait confondu amour et plan cul, Marie observait tout ça d’un œil neutre. Quand elle avait envie de pluralité, elle sortait avec Hugues et trouvait cela bien plus drôle que de le tromper avec un collègue. Il lui manquait ses derniers temps.
Le soir même dans sa chambre d’hôtel, elle avait sorti le gode de sa trousse de toilette et l’avait longuement observé. Elle n’avait jamais joué avec ce genre d’objet, même avant son mariage. Elle décida de se mettre à l’aise et se déshabilla entièrement avant de chercher une source d’inspiration sur Internet. Elle connecta son smartphone à un site porno commença à faire défiler les images. Des queues bandées, des filles avenantes, la bouche grande ouverte, des pénétrations… Rien de tout cela ne lui donnait envie de se caresser ou d’utiliser le gode.
Difficile de s’identifier quand son métier est largement utilisé dans les films X. Elle croisa un nombre impressionnant de vidéo où les actrices portaient des uniformes quasi identiques au sien, qui si elle les avait portés comme elles, c’est-à-dire sans utiliser les boutons et surtout sans sous-vêtements, lui aurait valu un renvoi immédiat.
Le smartphone se mit à vibrer au moment où une « hôtesse de l’air » branlait vigoureusement le sexe de son partenaire, sans doute le commandant de bord, pour qu’il jouisse sur son visage. la vibration de l’objet s’accordait si bien avec le mouvement de l’actrice qie Marie dut retenir un fou rire pour décrocher le téléphone.
« Bonsoir Marie, c’est Romain Carouso. Les plannings ont changé, je voulais t’informer que nous volons ensemble demain sur le vol Paris-Londres. Je suis ravi de voler avec toi. Bonne nuit. »
Troublée par ce brusque retour à la réalité, Marie bredouilla une réponse, qui au mieux pouvait laisser penser qu’il la réveillait. Au pire, elle venait de passer pour une dinde, mais il ne lui fit pas de remarque. Lorsqu’elle raccrocha, elle était déjà dans un état second.
Elle se ré installa sur son lit, en écartant largement les cuisses, prenant la pose, comme si elle avait été filmée. Ses doigts s’agitaient nerveusement sur le clavier, à la recherche d’une des séquences pilote – hôtesse qu’elle avait trouvées si peu crédibles quelques minutes auparavant. Lorsqu’enfin elle retrouva l’hôtesse qui se penchait pour ramasser un verre et montrer son cul, Marie n’eut plus aucun mal à s’imaginer à sa place. Elle visualisa ensuite très bien la main de Romain sur ses fesses et se saisit du gode au moment où les doigts de l’acteur investirent le sexe de sa partenaire.
Marie était déjà trempée. Le gode la pénétra sans difficulté. Elle l’agitait à la même cadence que les doigts du commandant. La fille mouillait beaucoup et Marie se demandait quand il allait se décider à la prendre. Elle haletait presque au même rythme que l’actrice. Marie activa le premier cran de vibrations et se cambra pour accueillir cette queue factice comme une vraie. Elle gémit de plus en plus fort sentant le plaisir monter, mais n’avait toujours pas joui à la fin de la séquence. Elle passa au cran suivant. Remplie par le gode et surprise par ces sensations nouvelles, elle partit enfin dans un orgasme violent, qui ne lui laissa qu’un mot sur les lèvres : « Romain… »
Depuis cet orgasme mémorable, la marmotte accompagnait Marie sur tous ses vols. Elle n’en avait plus parlé à ses copines, mais certaines ne se gênaient pas pour lui lancer des clins d’œil appuyés quand elle avait l’air vraiment épuisée après une nuit d’hôtel.
Le dernier passager du vol Paris-Los Angeles vient enfin de quitter la passerelle. Une fois descendue de l’avion, l’équipage se répartit dans différentes voitures pour se rendre à l’hôtel. Elle monte avec deux autres hôtesses dans un grand break de location, conduit par Romain. Durant le trajet, elle appelle Hugues :
« Le vol s’est bien passé… Je suis crevée. Toi aussi ? Oui, je comprends. Je rentre demain… Moi aussi, je t’embrasse. »
« On arrive mesdames », dit Romain au moment où elle terminait sa conversation.
Marie range à la hâte son téléphone dans la poche sa veste d’uniforme et sort de la voiture. Les clés les attendent déjà à la réception et moins de 5 minutes plus tard, ils s’engouffrent tous dans l’ascenseur. La pression retombe. Ils maintiennent un semblant de conversation avant d’atteindre enfin leur chambre.
La porte à peine refermée, Marie se débarrasse de ses escarpins et fait glisser le zip de sa jupe. Face à elle, le miroir de la chambre lui renvoie son image : Visage marqué par la fatigue, maquillage tranché renforcé par l’éclairage artificiel de la chambre, chemisier blanc, veste bleue et foulard assorti aux insignes de la compagnie … Porte jarretelles et string blanc en dentelle, bas dorés. Sous le chemisier, dont elle retire un par un les boutons, le soutien-gorge est évidemment assorti.
A côté d’elle, dans sa trousse de toilette, le gode est là comme d’habitude. Selon un rituel bien rôdé, elle ne se déshabille qu’à moitié, se couche sur le lit, un oreiller sous la tête, les jambes pendantes. Le plus confortablement possible, Marie se prépare au plaisir. Puis, les cuisses largement écartées, elle introduit l’objet au plus profond de son sexe. Elle ressent ainsi une sensation de plénitude immédiate, qui peut durer plusieurs minutes. Pour peu qu’elle évoque des situations particulièrement érotiques, comme les mains de Romain frôlant ses seins dans l’avion, elle peut même jouir sans rien faire de plus, laissant son sexe se contracter autour du jouet. Ce qu’elle préfère lorsqu’elle l’utilise, c’est le manipuler très lentement pour contrôler son plaisir. Elle n’a plus besoin de films ni de photos pornos : Son petit film personnel, largement alimenté par Romain, lui suffit.
Alors qu’elle va attraper le gode, elle le sent bouger en elle. Elle sursaute et pousse un cri, lorsqu’une main lui encercle la cuisse pour l’empêcher de bouger. Marie ouvre de grands yeux en découvrant Romain, accroupi entre ses cuisses, son autre main faisant bouger le gode. Il sourit. Elle regarde la porte, sans comprendre.
« Tu ne verrouilles jamais derrière toi. J’ai frappé discrètement, mais tu étais déjà bien occupée… Tu croyais vraiment qu’après toutes tes avances, je n’allais pas vouloir m’occuper de toi ?, lui demanda t il en accélérant le rythme de ses va et vient.
Vaincue et heureuse de l’être, Marie décide de se laisser bercer par la voix et le traitement vicieux du jeune homme : il varie les pressions, joue à retirer l’objet puis à l’enfoncer avec brusquerie, titille les parois de son sexe jusqu’à la faire crier. En toute impudeur, Marie a relevé ses cuisses et attrapé ses genoux pour s’écarter davantage.
Romain enfonce le gode encore plus profondément, jusqu’à provoquer un petit cri de douleur. Lorsque l’objet ne bouge plus, il colle sa bouche sur l’anus de Marie et commence à le lécher. La honte, sentiment qu’elle pensait ne plus connaitre ce soir-là, lui enflamme les joues. Elle s’entend grogner comme un animal, sent cette langue s’insinuer dans ses recoins les plus intimes… Chaque passage sur une zone sensible la fait sursauter. Elle sent son œillet s’assouplir sous les coups de langue répétés et se dit qu’elle pourrait jouir comme ça, un jouet dans la chatte et une langue sur son cul…
Mais Romain en décide autrement. Sans brusquerie cette fois-ci, il s’écarte et retire le gode du sexe de Marie. Avec une lenteur calculée, il l’approcha de l’œilleton noir, le pose dessus, et le fait entrer millimètre par millimètre. Malgré la délicieuse préparation du jeune homme, la douleur que ressentait Marie n’est pas feinte. Après avoir enfoncé l’objet au maximum dans son cul, Romain lui tend la main :
« Je veux te voir assise dessus, lui dit-il avant d’activer le mode vibrations le plus fort.
Marie fait ce qu’il lui demande : le gode vibre très profondément en elle. Sa tête tourne. L’espace d’un instant, la sensation est trop forte et trop douloureuse. Elle a presque oublié la présence de Romain, jusqu’au moment où elle sent sa langue se poser sur son clitoris avec une grande douceur. Le contraste entre les deux sensations déclenche alors un orgasme sans doute entendu dans tout l’étage.
Marie est repue, comme foudroyée par le plaisir. Mais son amant ne s’arrête pas là.
« A mon tour, chérie. Tu vas garder le gode dans le cul et me sucer jusqu’à ce que je jouisse dans ta bouche. »
Alors qu’elle décide depuis plusieurs années de qui et quoi la fait jouir, Marie se découvre avec délice, soumise aux désirs de cet homme, dont elle soupçonne qu’il ne manque pas d’imagination. Elle le suce avec une grande application, se disant qu’il y a donc fort à parier qu’elle devra prêter ses jouets à l’avenir.