
Soumise professionnelle : appellation glamour, réalité glaçante
J’ai longuement hésité à publier cet article. J’ai déjà dit à plusieurs reprises sur ce blog que je n’étais absolument pas pour la pénalisation des clients de prostituées, encore moins pour l’abolition de celle-ci.
Cet article est avis, un ressenti. J’aimerai vraiment connaitre les vôtres.
Le BDSM une pratique chic et respectable ?
En tant qu’auteur érotique, j’ai écrit plusieurs nouvelles mettant en scène des rapports de soumission et de domination. Autant le dire, le sujet me passionne depuis déjà de nombreuses années. J’ai lu les classiques du genre : Histoire, d’O., Sade… Depuis la déferlante “50 nuances de Grey” j’ai vu ce genre de relations fleurir un peu partout dans les livres, jusque dans les romances un peu chaudes. Grâce au “Mommy porn”, le SM (ou BDSM soit Bondage, Domination, Soumission, Masochisme) est sorti du bois. Il est devenu acceptable, voir émoustillant d’admettre qu’on aime recevoir des fessées parce qu’on n’a pas été sage. Pas trop grosse quand même, les fessées. Il ne faudrait pas que cela fasse (trop) mal.
C’est oublié que le BDSM regroupe nombre de pratiques extrêmes que Christian Grey lui-même n’a sans doute jamais expérimentées. Mais libre à n’importe qui de se prendre pour la douce Anastasia si cela lui chante.
Par contre, quand j’ai lu dans cet article qu’on trouve à présent des “soumises professionnelles”, j’avoue que j’ai eu peur.
Petite précision : Je ne parlerai que des relations entre hommes dominants et femmes soumises. Les relations entre une domina et son soumis sont encore différentes. Ce n’est pas le propos ici.
Monnayer la confiance, tarifer l’abandon
“Soumise professionnelle”, une variante du plus vieux métier du monde ? Je veux bien, mais cette “spécialisation” me met particulièrement mal à l’aise. Certes, il s’agit bien d’accepter, contre rémunération, d’effectuer des prestations de soumission envers un autre individu. Quelles sont ces prestations ? Selon l’article, des fessées, des coups de cannes, des orgasmes forcés (lire ces deux termes accolés me laisse perplexe) ainsi que toutes sortes d’humiliations mises en scène.
Dans une “vraie” relation, j’entends par là, une relation non tarifée, se soumettre à son partenaire, signifie accepter que, l’espace d’un instant, il prenne les rennes. Durant ce laps de temps, la “soumise” place assez de confiance en son “maître” pour le laisser faire ce qu’il veut d’elle. Cela requiert une capacité d’abandon et de lâcher prise qui n’est envisageable que si le maître et la soumise se connaissent et savent “jusqu’où ils peuvent aller trop loin.”
Dans le cadre d’une relation tarifée avec une soumise, l’abandon s’obtient contre de l’argent, de même que l’orgasme dans le cadre d’une relation avec une prostituée “classique”. Cet abandon n’est pas réel. Il est pourtant indispensable pour qu’une “vraie” relation de soumission fonctionne. On me dira que c’est le jeu dans une relations tarifée. Mais les coups reçus et les humiliations subies sont bien réels. Oui, la soumise a un « safe word » grâce auquel elle peut tout arrêter. J’ai peine à croire que ce soit aussi simple.
Je ne prétends pas qu’une prostituée “classique” ne prend jamais de plaisir avec ses clients. Mais il peut arriver qu’elle simule. Pendant le temps durant lequel elle simule, libre à elle de “déconnecter”, de penser à autre chose. Une soumise professionnelle peut-elle en faire autant ?
Des coups et des humiliations consenties contre de l’argent
Les prestations de la soumise, même si elles incluent du sexe, sont sensiblement différentes de celles proposées par une prostituée “classique”. Les jeux BDSM se nourrissent de violences verbales et physiques ainsi que d’humiliation.
Je comprends qu’on puisse aimer ça dans le cadre d’une “vraie” relation, mais de là à monnayer ce type de service ? On me dira que c’est la même chose dans une pour une prostituée classique. J’en conviens (difficilement) même si pour moi, cela revient à accepter des coups et des humiliations contre de l’argent…
L’implication émotionnelle, qui existe évidemment dans un rapport tarifé classique est selon moi encore plus grande dans un rapport de soumission contre de l’argent. La question que je me pose est : jusqu’où est-on prêt à aller pour de l’argent ? La réponse est sans doute propre à chacun.
Une dérive dangereuse
“Ca varie entre 400 à 800 euros de l’heure. Ça dépend vraiment de ce que la session comporte.” Vraiment ? En ces temps de conjoncture économique difficile, n’est-il pas un peu irresponsable d’afficher de tels chiffres ?
L’argent, l’indépendance et le fait qu’elles aiment ce qu’elles font, sont les raisons le plus souvent évoquées par les prostituées, quand on leur demande pourquoi elles ont choisi ce métier.
Je ne critique absolument pas ce choix, qui ne me semble pas moins respectable qu’un autre.
Pourtant, la dernière question de l’article : Quels conseils donneriez vous à une fille qui veut devenir soumise professionnelle ?” me parait extrêmement dangereuse. Certes, la jeune femme interrogée met en garde : “Ne faites surtout pas ce boulot si vous n’appréciez pas réellement être soumise”. Mais cet avertissement me semble bien faible. Je trouve qu’elle minimise les séquelles physiques mais surtout psychologiques que peuvent laisser de telles pratiques (des coups et des humiliations volontairement subis) dans un cadre aussi peu sécurisé que celui-là.
Il y aura toujours de la demande pour ce genre de service. Mais cet article et ses photos sexy, contribuent à renforcer un sentiment de toute puissance et d’impunité (puisque le rapport est consensuel) d’hommes simplement violents ou avides de pouvoir qui utilisent l’appellation aujourd’hui chic de BDSM pour masquer des tendances nettement plus glauques.


Prochaines publications
J’ai le grand plaisir de vous annoncer trois nouvelles publications sur 2015 :
- Je ferai partie du recueil Miroirs de la Collection Paulette aux éditions du 38. Je remercie encore Anita et Aline pour leur confiance. A paraître en avril-mai.
- Ma nouvelle Au bonheur des dames, qui n’a rien à voir avec un grand magasin, paraîtra elle aussi en mai aux éditions L’ivre book. C’est ma troisième apparition dans le catalogue de cette petite maison qui monte, après Pompier volontaire et ma participation au collectif A toute volée.
- Enfin, le 20 août, paraîtra aux éditions Dominique Leroy Lieu de cul(te). Le titre est déjà tout un programme en lui-même. Je vous en reparlerai bientôt.
Je ne pouvais pas écrire trois textes plus différents les uns des autres. Je suis heureuse que tous aient trouvé un éditeur, car ils me ressemblent, chacun à leur manière.
Je parlerai plus en détail de chaque titre dès que j’aurais leur date de sortie « officielle »
D’autres projets sont en cours… A suivre !


Interview d’Eva Delambre
Éva Delambre, auteure de Devenir Sienne et l’Esclave
Chaki : Bonjour Éva ! Ravi de te rencontrer ! Je peux monter sur tes genoux ?
Éva Delambre : Avec plaisir, mon Maître l’autorise, sourire.
C : Miss Kat et moi aimons beaucoup ce que tu écris ! La lecture de Devenir Sienne a été un moment captivant (relire la critique). J’ai hâte d’en savoir plus sur ton parcours d’auteur : Qui es-tu ? Et surtout, d’où vient ta passion pour l’écriture ?
ED : Je crois avoir toujours eu la passion des mots et l’envie de rédiger un roman, mais sans doute n’avais-je pas assez confiance en moi pour oser réellement franchir le cap. Il y a quelques années, j’ai parcouru quelques forums d’écriture par curiosité, et je suis tombée sur de la littérature érotique. Un brin excitée, j’ai voulu essayer. J’ai eu beaucoup de mal à me lancer et à parvenir à me lâcher à cause notamment du vocabulaire érotico-pornographique mais j’ai voulu me confronter aux critiques en publiant des textes sur des forums spécialisés. L’expérience fut très positive et j’ai décidé de continuer, en prenant de plus en plus d’assurance. J’ai aussi réalisé que l’érotisme soft ne m’excitait pas beaucoup. Cela ne correspondait pas à mes envies profondes ou mes fantasmes. Mes mots se sont très vite tournés vers la domination/soumission qui éveillait en moi un vrai frisson, et j’ai découvert tout un monde, lequel m’a conduit vers mon Maître. Depuis je vis ma condition de soumise tout en continuant à mettre des mots et des émotions sur cet univers. « Devenir Sienne » est né ainsi, d’une double découverte, celle de l’écriture mêlée à celle du BDSM vécu aux pieds de mon Maître. « L’Esclave » a suivi, cette fois avec une tonalité encore plus tournée vers des fantasmes que j’ai moi-même, comme bien des soumises, une abnégation totale.
C : Voudrais-tu faire de l’écriture ton métier ?
ED : C’est un rêve pour toutes celles et ceux qui écrivent je crois. Et je ne déroge pas à la règle. Toutefois, je ne souhaite pas pour le moment me tourner vers de l’écriture commerciale. J’ai besoin d’aimer ce que j’écris et de vibrer au rythme de mes personnages. L’univers BDSM reste assez tabou et n’attire pas un public assez vaste pour me permettre de vivre de mes mots.
C : Pourquoi écrire de l’érotisme et plus particulièrement le BDSM ?
ED : Juste parce que c’est ce que j’ai envie d’écrire. Je pourrais même dire : parce que j’ai besoin de l’écrire. J’aime mettre des mots sur cet univers, je trouve ça excitant et très enrichissant. Je me découvre beaucoup à travers mes propres mots. Toutefois, je ne suis pas fermée et je suis aussi attirée par d’autres styles littéraires. Mais pas d’érotisme sans BDSM, sourire.
C : Quelles sont tes envies par rapport à l’écriture ?
ED : Encore et encore ! J’ai d’autres projets en cours, trop sans doute ! J’aimerai écrire davantage et avoir plus de temps. J’envisage aussi d’autres styles, mais c’est encore trop tôt pour en parler.
C : Parle-nous des projets qui te tiennent à cœur !
ED : Conserver le collier de mon Maître, et finaliser tout ce que j’ai commencé serait un bon début ! Notamment mon troisième livre à paraître. C’est très excitant d’achever un roman et de le voir publier, c’est assez magique et je ne crois pas que je pourrais m’en lasser. J’aimerai aussi écrire un livre à deux, rares sont les vrais Maîtres qui expriment leurs visions ou leurs points de vue sur ces relations particulières et je crois que ce serait bien de mêler récits érotiques BDSM et vision de Maître. J’aime aussi rencontrer mes lecteurs/lectrices, je serai au salon du livre de paris fin mars. Comme tu peux le voir, Chaki, j’essaye toujours de donner du temps à mes lectrices et lecteurs. J’adore lire les commentaires (surtout les bons, lol) et recevoir des photos de mes livres dans des situations incroyables, j’aime ces échanges.
C : Merci d’avoir répondu à ces questions, Éva ! A très bientôt !
Le mot de Miss Kat : Merci encore d’avoir répondu à ces question, Éva. Ce fut un grand plaisir de te lire. Chaki a mené l’interview, je voudrais réagir sur certaines de tes réponses:
Une chose m’a particulièrement plue dans Devenir Sienne : tu décris très bien le cheminement personnel de ton personnage qui comprend petit à petit qu’elle s’épanouit dans la soumission. Même s’il s’agit avant tout d’une relation homme – femme très forte,c’est avant tout un choix personnel. Elle décide de vivre ce type de relation.
En tant que lectrice, je trouve qu’un livre écrit à deux plumes sur la relation Maître Soumise serait une excellente idée, à la fois excitante et surtout intéressante: voir le Dominant sortir de l’ombre, surtout s’il gagne en humanité sans perdre en stature. Je pense aussi que le monde du BDSM a besoin de cela, notamment concernant la question du consentement : il n’y a qu’à voir les dérives qu’a suscité la parution de 50 nuances. Je pense qu’un tel livre ferait taire nombre de voix qui s’amusent à parler pour les Maîtres ou pour les Soumises, car il montrerait de manière forte et double le lien réel qui les unit.
En conclusion, je ne peux que t’encourager à continuer et à t’accrocher. Tu as choisi une niche, dans une niche (le BDSM dans la littérature érotique), donc le chemin est d’autant moins facile. Mais tu as toutes les qualités pour y arriver !
Pour suivre l’actualité d’Eva, c’est par ici :
Son site : www.devenirsienne.fr
Sa page Facebook: https://www.facebook.com/eva.delambre
Son compte Twitter: https://twitter.com/evadelambre
Chaki, le matou reporter & Miss Kat

Mise en bouche
Mise en bouche
Je ne sais plus exactement où la soirée avait lieu, ni avec qui je m’y suis rendue. Je me souviens d’un immense salon, uniquement meublé d’une table basse. Sur des coussins posés à même le sol, une dizaine de couples trentenaires se bécotaient en se caressant gentiment. Tout le monde était encore habillé, signe que la soirée n’avait pas encore vraiment commencé quand nous sommes arrivés. Notre hôte, un homme souriant, nous a remis une coupe de champagne en nous invitant à trouver une place.
Quelques minutes plus tard, un chemisier, puis une jupe tombèrent à terre. Ce fut le signal : les cris de plaisir de la jeune femme qui se faisait lécher les seins, furent rapidement noyés dans la douce musique du plaisir.
Avide de belles images, j’avais les yeux partout : une jeune femme s’était assise sur la table basse et se faisait fouiller furieusement: un, deux, puis trois doigts s’insinuèrent en elle, lui arrachant des gémissements de plus en plus rauques. Son partenaire, qui mimait une baise féroce commençait même à titiller son petit trou. Une autre, penchée à angle droit, tendait son cul et suçait un membre raide et de belle taille.
Son acte, pourtant banal dans ce contexte, attira mon attention. La femme ne suçait pas vraiment : elle se faisait baiser la bouche. Ce fut mon premier contact visuel avec lui : sa queue sucée par une autre.
Je ne voyais pas son visage. Il était de dos et j’étais hypnotisée par le spectacle de ce membre. Il l’avait d’abord appuyé sur les lèvres de la femme, jusqu’à les faire s’entrouvrir. Aucune brutalité aucune impatience, mais pas de douceur affectée non plus. Lorsque son sexe s’engouffra dans le chaud tunnel se fut pour y prendre toute la place : les joues de la fille se creusèrent, ses narines frémirent… Il ne fallait plus espérer faire entrer autre chose ! Une main large, aux doigts fins vint se placer sur les cheveux de la demoiselle. Par courtoisie, l’homme lui caressa doucement la tête, avant de resserrer sa prise, pour maintenir en place le chaud conduit dans lequel sa queue allait et venait à un rythme entêtant et régulier. Ses coups de reins prenaient de l’ampleur : il investissait sa bouche comme il l’aurait fait avec son con ou son cul. Sans doute les lui offrirait-elle au cours de la soirée, mais pour l’instant, il était maître de sa bouche. La main de plus en plus fermement campée dans ses cheveux, il accéléra le mouvement, avant de s’extirper brusquement de ses lèvres. Surprise, la jeune femme ne bougea pas, vide, en attente. Son rouge à lèvres avait coulé, mais elle n’en était que plus excitante ainsi, un peu défaite. Il prit sa queue entre ses doigts et la frappa au visage, sans méchanceté. Elle voulut jouer, reprendre possession de son membre, mais il ne la laissa pas faire. Elle pensait le tenir, mais ne décidait de rien.
Il se replaça devant la bouche de la fille et s’y enfonça à nouveau profondément. Je crus même qu’elle allait s’étouffer, mais non, elle gérait admirablement cette colonne de chair envahissante. Il donnait à nouveau le rythme, lui faisant bien comprendre, pour son plus grand plaisir, qu’elle n’était qu’un trou. Sa queue allait et bougeait de plus en plus vite. L’homme se mit à trembler avant de décharger de longues giclées de sperme dans la bouche de la fille. Je ne le vis pas. Elle n’en perdit pas une goutte.
Je n’ai jamais su si je devais mon orgasme à la langue de mon partenaire ou au regard à la fois soumis et fier que cette fille lança à cet homme qui venait de lui jouir dans la gorge.
© Miss Kat

La dentiste
J’adore mon métier. Soulager la douleur au quotidien, rendre le sourire, au sens figuré comme au sens propre, j’ai toujours trouvé cela très gratifiant. Aucun patient n’est jamais reparti de chez moi mécontent. Celui de ce matin avait même l’air heureux. Et pour cause…
Ca fait un moment que Stéphane et moi nous tournons autour. Il est venu me voir pour la première fois il y a environ six mois, pour une visite de contrôle suite à une dent mal soignée. Puis, il a repris rendez-vous plusieurs fois. Des patients qui viennent pour passer le temps, j’en ai quelques uns : des personnes âgées pour la plupart. Je les oriente gentiment ailleurs car mon agenda est déjà surchargé.
Je n’ai jamais rembarré Stéphane : beau gosse d’une trentaine d’années, châtain aux yeux verts, il m’a immédiatement fait craquer. J’ai des doutes, mais il me semble bien que je lui plais : un clin d’œil en partant, une minute de trop à regarder mes jambes, ou encore, la tête un peu trop présente contre ma poitrine pendant les soins… Rien de désagréable, bien au contraire ! Ce sont les avantages du métier, même si, jusqu’à présent, je ne les ai jamais expérimentés plus que ça. Depuis que je le connais, je prends un malin plaisir à me mettre en jupe quand je sais qu’il doit passer me rendre visite.
Stéphane entre dans le cabinet. Je lui fais la bise. Est-ce un effet de mon imagination ? Sa main se serre sur ma hanche… C’est le mouvement d’un amant avant de retourner sa belle et de la prendre contre la vitre. Il fait chaud tout à coup. Reprends-toi ma grande.
Il s’installe, toujours souriant. Mes mains tremblent un peu, mais heureusement, il ne s’aperçoit de rien. Très vite, le professionnalisme reprend le dessus. J’inspecte sa bouche avec minutie, pour constater qu’il n’y a rien à voir.
Je m’apprête à lui demander où il a mal, quand je sens sa jambe tout contre la mienne. Cette fois, aucun doute possible : il s’agit bien d’une manœuvre d’approche. Il fait décidément très chaud dans la salle. Je prends mon temps. Je lis dans son regard que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Ses yeux brillent d’une lueur toute neuve qui me fait chavirer. Il reste un léger doute, que sa main qui se pose sur mes seins a tôt fait de lever.
Je me penche davantage : la vue sur mon décolleté est plongeante. Il en profite. Avec toute la maitrise qui me reste, je parviens à ne pas trop trembler en reposant mes ustensiles sur la tablette.
Il est temps de reprendre l’avantage : Stéphane n’a pas l’air de vouloir bouger du fauteuil. Un phantasme ? Pourquoi pas. La bosse qui s’est formée sous son pantalon ne laisse aucun doute sur son état d’excitation. Savoir que je lui fais cet effet-là me survolte. D’un geste décidé, je pose ma paume dessus et le sens tressaillir.
Ma culotte est trempée. Je ne suis jamais passée à l’acte avec un patient, mais l’idée me tente terriblement. Je passe la langue sur mes lèvres et lui souris. Stéphane attrape ma main : il tient à ce que je sente bien à quel point il bande : Sans le quitter des yeux, je devance sa demande en ouvrant son pantalon. Pas de caleçon : son sexe raide s’impose dans ma main. Sa queue est longue et épaisse. Je la caresse lentement, avec envie. J’ai hâte de la sentir en moi, pourtant, je veux prendre le temps. Stéphane, les yeux clos, profite du moment en gémissant doucement.
Sa main ouvre ma blouse. Est-il déçu ? Je porte des vêtements en dessous ! Qu’importe, il se fraye rapidement un chemin sous mon pull. Quand il effleure mon soutien gorge, mon pouls s’accélère. Ses gestes sont doux, mais il a du mal à se maitriser. Je sens bien qu’il voudrait reprendre l’initiative maintenant. Il n’ose pourtant pas encore rompre le jeu. Tant mieux.
Quand il rouvre les yeux, je me penche au dessus de son sexe et le prends délicatement en bouche. Il laisse échapper un petit cri au moment où je l’engloutis tout entier. Ma bouche va et vient tandis que je caresse ses bourses d’une main douce mais ferme. J’aime ce moment où je contrôle du bout des lèvres, le plaisir de mon partenaire.
Stéphane tremble. Sa jouissance n’est pas loin. Il pourrait gicler dans ma bouche. Je prendrais un grand plaisir à découvrir son goût. Mais j’ai envie de vivre cette scène digne d’un film porno, jusqu’au bout : il me prendra dans mon cabinet avec du monde dans la salle d’attente. Je le chevaucherai en blouse, sur ma table d’auscultation.
Je remonte ma jupe sur mes hanches et me débarrasse en hâte de ma culotte, avant de venir m’empaler sur lui. Il me remplit complètement. Je reste immobile, juste le temps de sentir son sexe dur palpiter en moi. Mon ventre bouillonne. Il attrape mes hanches et commence à bouger. Le fauteuil résiste sans bruit à cette double charge. J’ai bien fait d’investir dans du matériel de qualité ! A mesure qu’il accélère la cadence, j’ai du mal à retenir mes cris de plaisir. Il jouit le plus discrètement possible, même s’il me semble que tout l’immeuble nous a entendus.
Stéphane m’attire à lui et m’embrasse. Nous restons ainsi un moment en silence. Il finit par rompre le silence :
– J’en avais tellement envie…
– Au point de risquer de te faire soigner une dent sans anesthésie ?
– J’étais près à tout ! Tu me rends dingue.
Je me relève en souriant et le libère. Quand je repose le pied au sol, ma tête tourne légèrement. Nous nous rajustons en vitesse : j’ai entendu la porte plusieurs fois. D’autres patients m’attendent.
Nous nous regardons, presque gênés : comment conclure ? Je n’ai jamais regardé le film jusque là…
– J’ai mal au dos…, murmure Stéphane en regardant le fauteuil.
– Je suis désolée ! Ce n’est sans doute pas le plus confortable pour…
– Tu me ferais un massage… A domicile ?
– Oui !
J’ai répondu si vite que j’en rougis. Un comble après ce qui vient de se passer ! Mais ça y est, il sourit à nouveau.
– Alors à ce soir, docteur, me dit-il en m’adressant un clin d’œil. La main sur la porte, il ajoute : Mon adresse et mon numéro de portable sont dans mon dossier.
© Miss Kat


Les Amoureux Libertins chez Métamorphose !
Les Amoureux Libertins sont chez Métamorphose !
Vous vous souvenez peut-être que mon reporter préféré, Chaki était parti à la découverte de Métamorph’Ose, une boutique de vêtements coquins à Paris. Un lieu dédié à la mode libertine et fétish, de quoi se sentir beaux et sûrs de soi, condition sine qua none à une soirée réussie, quelqu’en soit le thème !
Martine et Jean Pierre, “Les Métas” comme ils aiment qu’on les appelle, sont de grands amateurs de littérature érotique. Ils avait déjà distribué Sex in the Kitchen d’Octavie Delvaux. Les Métas ont accepté de lire les Amoureux Libertins.
C’était déjà une joie de leur faire lire et une fierté de savoir qu’ils ont aimé le livre. Mais ce n’est pas tout…
J’ai le grand plaisir de vous annoncer que vous pouvez dés à présent vous procurer les Amoureux Libertins chez Métamorph’Ose, 15 rue Quincampois, métro Les Halles.

Au camping
Quelle poisse ! Tomber en panne à cinquante kilomètres de LA soirée libertine de l’année ! Dire qu’elle a dû coucher pour obtenir une invitation ! Certes, elle aurait céder de toute façon, tant l’organisateur lui faisait envie. Mais ce n’est pas la question. Inutile de se forcer pour faire ressurgir dans son ventre les délicieuses sensations que lui avaient procuré les coups de reins de cet incroyable étalon. En d’autres circonstances, comme ce matin avant de partir travailler par exemple, elle aurait laissé ses doigts frotter son bouton jusqu’à la décharge salvatrice. Mais ce n’est vraiment pas le moment.
« Habillée », si on peut dire, d’un corset tellement serré qu’elle peut à peine respirer et d’un minuscule bout de tissu, qui ne devait d’être devenu une jupe qu’à la faveur d’un seul et unique bouton et chaussée d’une paire de talons si haut qu’elle avait dû les quitter pour conduire, Elise maudit pour la centième fois sa voiture. Elle est bloquée en pleine campagne. La technologie s’acharne : son portable n’indique aucun réseau disponible.
La mort dans l’âme, elle repère un chemin, sur lequel elle s’engage à pied pour aller demander de l’aide. Au bout d’un moment, elle avise panneau : « Camping des flots bleus – naturiste ». Allons bon ! Dans cette tenue, elle risque fort de détonner au camping !
Elle aperçoit enfin une maisonnette avec un autocollant « réception » sur la porte. Elle frappe, d’abord timidement, puis plus fort. « Vite un téléphone ! »
Un homme d’une soixantaine d’années vient enfin lui ouvrir. Il ne porte qu’un short et des tongs. Sa peau brunie par le soleil et ses cheveux grisonnants qui tombent en cascades sur ses épaules lui donnent l’air séduisant. Son sourire de bienvenue est aussi surpris que charmant… Et il ne semble pas insensible aux « charmes » de la jeune femme.
Bien que libertine et habillée pour, Elise est presque intimidée par le regard bleu profond du gérant du camping.
– Bonsoir, balbutie t elle. Ma voiture est en panne et je… Vous pourriez… Je pourrais appeler un garagiste ?
– Mademoiselle, à cette heure-ci les garagistes… Le garagiste devrais-je dire, c’est Raymond et il a fermé depuis longtemps !
Elise pousse un profond soupir. Ce n’est qu’une demi-surprise, mais elle avait cru aux miracles.
– Je vais quand même essayer de l’appeler. En attendant, vous devriez venir avec nous sur la place.
– Avec vous ?
– Oui ! Nous organisons une soirée spéciale « Années 80 ». Ca risque d’être long pour votre voiture, alors venez donc en profiter !
« Super… Je troque la soirée la plus chaude de l’année contre la nuit disco du camping ! »
Elise le remercie et jette un œil : un peu plus loin, les projecteurs et la boule à facette illuminent la buvette. En apercevant les corps qui se trémoussent sur Born to be alive elle soupire.
– Y a pas encore beaucoup d’ambiance, mais d’ici une petite heure… dit le gérant avec un grand sourire.
« Chouette… »
Elise est de plus en plus dépitée. Elle n’a plus qu’une envie : partir d’ici au plus vite.
– Raymond ne répond pas, dit le gérant, mettant fin à ses espoirs de fuites rapides. Vous savez où dormir ?
Elle n’y avait même pas songé. Dormir n’était pas dans ses projets ce week-end ! Caresser, palper, lécher, sucer, bref, s’amuser entre « adultes consentants » les voila ses projets !
– Non…
– Nous pouvons vous trouver une tente mais il faudra la monter. A moins bien sûr que vous ne trouviez un ami pendant la soirée !
Elise sursaute : A-t-elle bien vu le gérant lui adresser un clin d’œil avant de la mater de la tête aux pieds ?
– Je sais où habite le garagiste, je vais aller voir si je peux le convaincre de vous dépanner. En attendant… Amusez-vous bien ! lui lance t il en la poussant dehors.
Il lui fait un dernier signe de la main et s’éloigne. Du haut de ses talons, Elise avance difficilement sur la terre battue. A son approche, les têtes se tournent. Elle devient vite l’objet de tous les regards. Comme prévu, sa tenue ultra sexy et provocante n’est pas du tout dans le style du lieu. Gênée de se sentir ainsi observée, Elise s’assoit dans l’ombre, espérant se faire oublier.
Peine perdue.
La boule à facettes éclaire par intermittence sa poitrine pigeonnante, furieusement plus excitante que n’importe quel top moulant. Les « vous êtes charmantes », « vous dansez ? » fusent. Elise refuse poliment, mais sa moue hautaine commence à faire parler. Elle entend même distinctement « Pour qui elle se prend ? »
Elise soupire. Que fait-elle ici ? Elle envisage sérieusement de retourner s’enfermer dans sa voiture.
Tout à coup un « détail » incongru attire son attention : un homme entièrement nu traverse la piste de danse, sans aucune gêne. Personne ne semble le remarquer. Elle hésite à se frotter les yeux au risque de faire couler son rimmel. Non, elle ne rêve pas : le type est à poil, une planche de surf en polystyrène sous le bras. Il salue un couple sur le bord de la piste. Elle réalise brusquement ce que signifie la mention « naturiste » sur le portail du camping.
Elise en pleurerait presque : elle vit l’exact opposé de tous ses fantasmes concernant cette soirée : elle s’était imaginée buvant du champagne au son d’une musique raffinée et de quelques soupirs discrets, regardant des corps gracieux s’ébattre jusqu’à l’orgasme… On vient de lui mettre un gobelet de coca éventé entre les mains tandis que la foule en délire reprend en cœur « jolie poupée » de Bernard Menez.
– C’est un cauchemar…, murmure t elle affolée.
Son regard accroche alors celui d’un jeune homme sur la piste. Pantalon blanc, chemise à paillettes ouverte sur un torse imberbe, chaine en or… Rien de remarquable, il se fond dans la masse. Sans doute le fils d’une famille de vacanciers, car il ne doit pas avoir plus de 17-18 ans. Mais ses yeux ! Deux émeraudes qui l’agrippent et la transpercent de part en part. Un sourire conquérant qui semble avoir déjà maintes fois fait ses preuves sur la gente féminine… Elise est sous le charme. C’est simple, s’il lui demande, elle vient danser. Elle accepterait même de faire une chenille, rien que pour sentir ses mains la prendre par la taille. Des mains qu’elle imagine déjà attrapant ses seins, ou son cul… Elle ferme les yeux et des images l’assaillent : cuisses écartées, elle le laisse prendre possession de son sexe béant et humide…
– Ca ne va pas ma petite dame ? On dirait que vous avez du mal à respirer !
L’homme qui lui parle porte un bob sur la tête et un short sur les fesses. C’est tout. Et pour rien au monde, Elise ne voudrait qu’il retire l’un ou l’autre : le bob parce que le peu de cheveux qui lui reste sont collés à son front par la suer, le short parce que le ventre proéminent qui en déborde ne lui donne vraiment pas envie d’en voir davantage…
– Non, ça va, merci…
© Miss Kat


Un article qui bouleverse “mes” idées reçues
Ce mois-ci, le magazine Néon publie un article d’une copine journaliste, Sandra Franrenet. Tiens, c’est super ça! En plus, j’aime bien Néon. Je l’achète donc. A la faveur d’un retour de Normandie, je le lis. Et je prends une telle claque, que j’ai eu envie de l’écrire ici.
Le titre, d’abord, me saute au visage : “Caroline, 30 ans séropo.” Sandra raconte comment une trentenaire a découvert sa séropositivité et a appris à vivre avec.
Comme elle le rappelle très justement en début de l’article, notre génération a été traumatisée par le VIH et la hantise de l’attraper. J’ai vu, comme tout le monde ou presque, Philadelphia. Un beau film, mais tellement fade à côté de l’excellent Compagnons de longue date, qui m’a marqué à vie.
Je l’avoue sans honte, j’ai connu l’attente angoissante des résultats de laboratoire et le soulagement que ne vécut pas la jeune femme de l’article. Pour moi, un séropo, c’était encore un malade, gravement atteint. J’apprends qu’on peut vivre normalement en étant traité. Je me souviens des traitements qu’on voyait dans Les nuits fauves, ces cachets énormes et si nombreux (jusqu’à 30 par jour à l’époque) qui rendaient affreusement malade. En 2014, le VIH se traite en un seul cachet par jour et tend à devenir une maladie chronique au même titre que le diabète.
Je donne pour le Sidaction, mais je n’ai jamais suivi les progrès de la recherche. Je découvre que le monde a changé, en mieux. Je réalise qu’autour de moi, les plus jeunes seront peut-être la génération post VIH comme nos parents ont connu l’avant.
Les mentalités évoluent aussi. Il semblerait que le VIH ne fasse plus si peur. Tant mieux. Mais n’oublions pas que la maladie existe encore. Il reste du chemin à faire.
Un autre article éclairant est paru sur le Huffington Post : 7 idées reçue sur le Sida aujourd’hui.
Et parce que la lutte n’est pas fini, pour faire un don, le site du sidaction


On parle des Amoureux Libertins
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui, je ne critique pas. D’abord, parce que ce n’est pas dans ma nature de critiquer (Miss, pourquoi tu ris ?) et parce que je soutiens le travail de ma maîtresse. Je relaie donc les avis qui commencent à apparaître sur les différents blogs et sur Facebook au sujet des Amoureux Libertins :
Sur la page Facebook des Amoureux Libertins (plus de 190 likes, yeah !) nous avons partagé les avis des premiers lecteurs. Positifs, encourageants, ils nous font super plaisir !
Le jour où elles sont venues à la galerie Gingko Art de Pontoise Julie Derussy et Clarissa Rivière furent les premières à avoir tenu en main, même pas le livre, le Bon à Tirer ! Autant vous dire que les critiques de Julie Derussy et Clarissa Rivière, Miss Kat les attendait avec impatience !
Cliquez ici pour lire la critique de Julie Derussy, et là, pour celle de la douce Clarissa Rivière
Après la sortie du livre, Miss Kat a envoyé son livre à plusieurs amies de plume. Chocolat Cannelle et Aline Tosca sont les premières à l’avoir reçu . Voici leurs avis :
Sista Aline
Chocolat Cannelle, la directrice de la collection E-ros aux éditions Dominique Leroy
Une autre critique qui me touche particulièrement parce qu’il a réussi à venir à la soirée de lancement, celle d’R-One Torrent: un Homme a lu les Amoureux Libertins et il a aimé !
Enfin, le blog Nouveau Plaisirs a lu et aimé les Amoureux Libertins: la critique à lire ici.
Si après tout cela, vous souhaitez lire Les Amoureux Libertins, sachez qu’ils sont disponibles à la librairie Lettres et Merveilles de Pontoise et à la librairie la 23ème marche à Auvers sur Oise. Une grande joie et une vraie fierté ! (Un jour, il faudra que je vous raconte Miss Kat et Lettres et Merveilles. C’est une jolie histoire… L’histoire d’une lectrice qui arrive dans une nouvelle ville et trouve son paradis.)
D’autres points de ventes et une dédicace sont déjà prévus. Je vous en reparle très bientôt.
En attendant, pour vous procurer le livre, je vous remets le lien vers le site de l’éditeur.(Les Amoureux Libertins sont visibles dès la home page !)
Et voici le lien vers Les Amoureux libertins sur Amazon !
Chaki
Le matou reporter

Première retombée pour les Amoureux Libertins
Les Amoureux Libertins dans la presse !
Oui, oui, je vous entends d’ici: la gazette du Val d’Oise ce n’est pas Libé. Je sais, mais ça fait super plaisir quand même.
La soirée de samedi a donné lieu à un article dans la presse locale. Espérons qu’il sera suivi par (beaucoup) d’autres. J’attends avec impatience les retours des blogueuses qui l’ont lues en espérant que ce livre rencontrera son public.
Merci encore à tous pour votre soutien !