Entre ses cordes
Cinq personnages imaginés par cinq auteurs se soumettent à une inconnue, à leur partenaire ou à une personne qui exerce une fascinante autorité, et se retrouvent liés, entre leurs cordes…
Entre ses cordes contient les nouvelles suivantes :
K.O. Technique de Christophe Collins : Un homme rejoint son entraîneuse sur un ring pour un combat hors-norme.
Chienne de traîneau de Martine Roffinella : La neige recouvre la plage. Elle imagine son corps ramper sur cette surface blanche où sailliraient des objets tranchants.
La Mère Michel de Jean-Philippe Ubernois : Un jeune homme épie les étranges jeux d’une femme de son village, entre répulsion et attraction.
Créer des liens de Miss Kat : Un site de rencontres les réunit. « Avant que tu ne m’attaches, puis-je finir mon café ? » lui demande-t-elle d’un ton dégagé…
Attachante provocation d’Ysalis KS : La Saint-Valentin est l’occasion pour une femme d’offrir certains accessoires, comme une demande muette adressée à son partenaire.
Collection e-ros D/s, des récits de Domination et de soumission, échanges de pouvoir érotique. Des auteurs novices ou plus confirmés, tous amateurs d’érotisme, se donnent rendez-vous dans cette collection dynamique : des textes inédits adaptés à des lectures d’aujourd’hui, à parcourir avec délectation sur l’écran de votre ordinateur et de vos smartphones, tablettes et autres liseuses.
Nouvelles numériques (eBook à télécharger), 39 pages, couverture en couleurs par Jahyra
Dur d’attendre le 4 juillet
Ça y est, enfin la couverture ! J’avais hâte de savoir quelle serait “la maison” de mon chouchou. Car oui, ce texte est vraiment l’ un de mes préférés.
Bientôt, je saurais vous dire si oui ou non mon texte est retenu sur la thématique “osez 20 histoires de sexe à la caserne de pompiers”. Je ne peux vous dire qu’une chose pour le moment : autant, lorsque vous lirez Elle, vous pourrez vous demander s’il y a du vrai dedans, autant si cette histoire de pompier est publiée, vous n’aurez pas le moindre doute… Je vous laisse deviner le sens de ma phrase en espérant vous donner l’occasion de me dire ce que vous en pensez.
Sortie de Elle
Je suis heureuse de vous annoncer que La Musardine va publier une autre de mes nouvelles:
Elle sortira dans le recueil Osez 20 histoires de sexe entre filles, le 4 juillet prochain.
Première publication 2013 et grande joie, car c’est de loin mon texte le plus personnel à ce jour. Vous l’aurez compris en lisant ce blog, l’amour entre femmes est un sujet sur lequel j’aime écrire. Au moment de la sélection, on m’a demandé si c’était du vécu. “Parce que, là, on ne peut pas dire que tu négliges ni le ressenti, ni les sentiments”. “Elle” est une histoire d’amour. La première que j’ai écrite. Un exercice dans l’exercice, qui s’est révélé tantôt ardu, tantôt jouissif. J’espère que ce texte vous plaira autant qu’à moi.
Cerise sur le gâteau, je serai entourée de plein de copines auteures : Octavie Delvaux, Julie Derussy, Clarissa Rivière, Aline Tosca, Anne de Bonbecque… Que du bonheur !
Osez 20 histoires de sexe entre filles
20 histoires de sexe entre filles Il s’en passe de belles derrière la porte du vestiaire des filles…
Initiation saphique d’une cliente d’un magasin de sous-vêtements par sa vendeuse, séance qui dégénère entre une psychanalyste et son analysante, amours lesbiennes torrides entre deux passagères d’un cargo à destination de Cochinchine en 1934, quelques histoires parmi d’autres au menu d’Osez 20 histoires de sexe entre filles.
À déguster sans modération, que vous soyez une femme attirée par les personnes du même sexe, un voyeur qui aime observer les femmes entre elles, ou tout simplement avide de nouveaux horizons érotiques !
Bonne lecture !
Première lecture publique
Le 18 mai prochain Octavie Delvaux, Julie Derussy et moi liront en public des extraits de nos différentes publications. Kitty Clash a également accepté de lire un texte de Barbara Swish qui ne pourra pas être présente. Si Octavie est déjà “une pro” de l’exercice et Kitty une interprète de talent, pour Julie et moi se sera une première.
La lecture aura lieu à l’espace culturel Gingko’Art de Pontoise. Cette galerie présente actuellement une rétrospective du photographe Jonathan Abbou dont les photos m’ont captivée. Le lieu est également magique: à la fois intime et chargé d’histoire, cette petite galerie irradie. N’hésitez pas à en faire le tour sur la toile, j’espère que cela vous donnera envie de la voir en vrai.
Je suis particulièrement flattée de participer à cet événement. J’ai un trac terrible, mais je suis fière, si fière. Encore un grand merci à Kitty qui m’a fait la surprise de dessiner le visuel de cet article. J’adore.
Que demander de plus ? Vous voir. Vous rencontrer. Au 18 !
Jamais sans ma cam – Part 4
Jamais sans ma cam
4ème partie (suite et fin)
Nous avons instauré de petits rituels lors de nos séances de visionnage. Bien qu’ actrice principale des films que nous tournons, je mouille comme une folle à chaque fois que je me voie. Ce « narcissisme » les fait rire et les excite. Ils exigent donc que je sois en jupe très courte et sans culotte, afin de pouvoir en profiter. Puisqu’ il ne tient pas la caméra, il se charge de me faire jouir : je m’assois sur ses genoux. Au fur et à mesure que les scènes défilent à l’écran, il enfonce ses doigts, ou sa queue dans ma fente humide. Il bouge au même rythme que les images, jusqu’à ce que je jouisse.
En deux ans d’histoire, c’est la première fois que ça arrive : en rentrant des cours cet après-midi, je les ai entendus baiser. C’est curieux quand on y pense : ça aurait pu arriver cent fois, surtout depuis que nous habitons tous les trois. Ses gémissements à elle m’ont accueillie dès l’entrée. La main encore posée sur la poignée, j’ai entendu ce son inimitable qu’elle émet peu avant de jouir. Puis, le bois de la mezzanine qui bouge, comme pour confirmer qu’il se passe bien quelque chose.
Je ne vois rien. Je ne peux qu’imaginer. Mais puisque que je n’entends qu’elle, il a dû glisser sa tête entre ses cuisses. Si elle gémit au point de couvrir le bruit de la porte, c’est qu’elle dégouline déjà. Mais sa respiration n’a pas le rythme saccadé qu’elle prend quand elle se fait mettre. Ses cris très aigus par moment, me font penser qu’il utilise un stimulateur.
En m’approchant de la porte entre ouverte d’où s’échappent des sons de plus en plus forts, je perçois le bruit de la fameuse vibration. Il a perfectionné sa technique depuis l’essai éclair en pleine rue. Il adore s’en servir sur le petit bout de chair qui recouvre le clito et qui s’accommode tellement bien de ce genre de jeux. Il tourne autour, varie les niveaux de pression, n’hésite pas à humecter le toys ou à l’essuyer selon l’effet qu’il recherche… Un véritable expert.
Il lui parle en bougeant sur la mezzanine, ce qui me permet de m’approcher en toute discrétion. Ils ne peuvent pas me voir, mais moi si: l’ordinateur est allumé et j’ai une vue imprenable sur le lit. Et je n’en crois pas mes yeux. Pour une fois, je suis spectatrice et j’en serais presque jalouse :
Elle est pieds et poings liés par des cordelettes de cuir. Ouverte. Offerte à la caméra, à la merci de toute une panoplie de vibros. Soumise. Il s’amuse. Elle est trempée. Son bassin ondule à une vitesse folle, malgré les liens qui l’entravent. Il fait darder son bouton, tourne autour, passe délicatement dessous… Il teste sa résistance. Je ne sais pas comment elle fait : elle subit ce traitement depuis plusieurs minutes ! Il la lape. Il ne fait pas dans la précision, mais cette langue râpeuse doit l’électriser encore un peu plus.
Je ne la lâche pas des yeux. Je ne l’ai jamais vue dans mon rôle et ça me trouble. Le plaisir qui passe sur son visage, elle s’abandonne. Quant à lui, j’avais presque oublié qu’il pouvait être aussi actif : Il la prend fort. Il est entré en elle sans brutalité mais en conquérant, ce qui semble la calmer. Elle savoure la queue de son homme et sa jouissance m’arrive en stéréo : je la vois à l’écran et je l’entends à moins d’un mètre. Mieux, je la vis avec eux : J’ai vécu cette scène si souvent que je le sens presque en moi. Ma main a déjà glissé sous ma jupe. Mon clito se dérobe jusqu’à ce que je le pince. Je ne cherche pas la montée du plaisir mais un soulagement immédiat. L’orgasme me plie en deux sans que je pense à retenir mon cri.
Ils m’ont entendue et se précipite dans le salon. Je n’ai eu ni le temps ni la force de bouger. La caméra filme le lit vide, tandis qu’ils me regardent avec un sourire gourmand. Elle s’approche de moi et me murmure à l’oreille « on dirait que notre poupée a joui sans nous ? » Je sens ses ongles dans mon cou, à la limite de la griffure. C’est bon. « Chéri, je crois que nous n’avons jamais fessé cette petite vicieuse… Je suis sûre que notre public adorera ça ! » Il file chercher la caméra. Elle prend ma place, et d’une main ferme, me bascule sur ses genoux. Elle enlève ma culotte que je n’avais même pas baissée, tant j’étais pressée de jouir. Elle approche le bout de tissu de mon nez : « Tu sens ta mouille, petite débauchée ? Elle est loin notre petite novice, hein ?» Elle m’enfonce le morceau de tissu dans la bouche. J’entends à peine le déclenchement de la caméra tellement elle claque fort. Elle continue à me parler, d’une voix tendue : « Alors on mate sa maîtresse sans permission maintenant ? Qu’est-ce que tu croyais ? Que tu t’en tirerais comme ça ? »
Maîtresse. Le mot, que j’entends dans sa bouche pour la première fois, suffit à me faire jouir. Humiliée, les fesses rougies en direct, je sais maintenant que je leur appartiens.
© Miss Kat
Jamais sans ma cam – Part 3
Jamais sans ma cam
3ème Partie
Même si le plus souvent, il tient la caméra, c’elle qui dirige. On perçoit en elle la dominatrice qui s’ignore. Elle rit en voyant les tenues de cuirs et les cravaches sur les sites spécialisés, mais je la sens tout à fait capable de les essayer et de les apprécier. Devant moi, elle ne s’autorise jamais à perdre le contrôle. Elle veut à tout prix rester maîtresse du jeu. Mais, plus d’une fois, je l’ai vue jouir en me regardant prendre mon pied.
La caméra m’a fait passer un nouveau cap dans la soumission : Nous sommes inscrits sur un site de rencontres furtives avec des inconnus, les « quickies ». Il filme ces entrevues, durant lesquelles elle m’offre. La règle est simple : nous nous présentons comme un trio formé d’un couple et d’un jouet. Elle me présente « sous toutes les coutures coquines» : retrousse ma jupe, montre mes bas ou défait les boutons de mon décollette. Je dois rester souriante, limite aguicheuse. Si je plais à notre inconnu, elle m’accompagne dans la voiture ou la chambre d’hôtel. Le plus souvent, je me fais baiser sous ses yeux. Il n’est pas rare qu’elle m’indique dans quelle position elle souhaite que je me fasse prendre. Elle ne participe que si elle le souhaite. La caméra n’est jamais loin. Dubitative et un peu intimidée au début, j’étais surtout mal à l’aise parce que cela me rappelait mon arrivée à Paris. J’ai très vite réalisé combien il était excitant de se faire prendre devant mes amants. Nos vidéos sur YouTube ont un tel succès que nous envisageons de créer notre propre site.
Cette annonce nous a également permis de pousser au maximum le jeu de la femme-objet : un soir, un organisateur de soirées libertines nous a contactés car il cherchait une « attraction » pour divertir ses invités. J’ai vu leurs yeux briller : Dix minutes plus tard, nous étions partis.
Nous sommes arrivés avant le début des festivités, puisque je faisais partie de la mise en scène. Le maître de cérémonie a demandé s’il pouvait me baiser avant de commencer. Elle a souri et j’ai répondu j’en serai ravie si nous pouvions filmer. Une fois la caméra allumée, je lui ai offert un strip-tease, ce qui me permit d’admirer son membre de belle taille. Elle est alors intervenue très poliment : Pouvait-elle me « préparer » avant que je ne reçoive ce gourdin ? En retour, bien sûr, je le ferai durcir dans ma bouche. Notre hôte était comblé et moi aussi. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle me sentit frémissante, signe annonciateur d’un orgasme chez moi. Quand la queue imposante de notre nouvel ami m’a investie, je me suis contractée tout autour. J’ai eu l’impression de jouir tout le temps qu’il m’a baisée.
J’étais en sueur quand ils m’ont attachée à une croix horizontale. Telle que j’étais placée, on pouvait très facilement investir mon con ou mon cul. Mes mains étaient libres de caresser tout ce qui passerait à proximité. Il me suffisait de tourner la tête pour sucer. Les lanières me maintenaient fermement. Les participants ne tardèrent pas à arriver. Il filmait toujours et elle restait à mes côtés pour me « proposer » aux couples qui passaient : « Cette jeune femme est délicieuse et tout à vous si vous le désirez ! Regardez, comme elle réagit dès qu’on l’effleure… » Elle pinçait mes tétons ou agaçait mon bouton juste pour montrer à quel point il était facile de me faire mouiller. Ce soir-là, la situation m’excitait tellement que je coulais avant même que les invités ne me touchent. Mon second amant de la soirée prit un malin plaisir à faire durer les choses. Il adorait être le centre d’attention et se regardait me baiser à cheval sur la croix. Malheureusement pour lui, il était sensiblement moins bien doté que notre hôte : je dus simuler un orgasme bruyant pour qu’il accepte de céder sa place, tandis que mes amants retenaient leur fou rire. Afin d’accélérer les choses, elle choisit de proposer ses services aux dames tandis que leurs hommes me prendraient selon leurs envies. Il ne savait plus laquelle des deux filmer ! La soirée fut intense et le film très plaisant à regarder.
© Miss Kat
Jamais sans ma cam – Part. 2
Jamais sans ma cam
2ème Partie
Devant la caméra, nous avons revisité pas mal de clichés : plan à 3, bien sûr, mais aussi, cuir, latex (pour elle), fessée et coup de cravache (pour moi). Du déguisement de soubrette à celui d’infirmière, toujours sans culotte, nous avons testé les scénarii les plus tordus d’Esparbec, maître de la littérature pornographique.
Pour notre première vidéo en ligne, ils m’ont mise au défi d’utiliser une courge comme gode. Le légume que nous avions acheté le matin même au marché, avait la forme d’un sexe en érection, mais une taille démesurée. « C’est bien plus amusant qu’un concombre. », m’a-t-il assuré le plus sérieusement du monde. Plus impressionnant surtout ! Elle regardait. Je crois que c’est elle qui a eu l’idée. Elle s’est occupée de moi : sa langue et ses doigts ont fouillé mon sexe un long moment pour le rendre le plus gourmand possible. Elle m’écartait les cuisses à deux mains lorsqu’il a approché l’énorme cucurbitacée de mes lèvres intimes. Rien n’a été coupé au montage : ni mes gémissements craintifs du début, ni mes cris de jouissance lorsqu’ils jouèrent à bouger ce membre 100 % bio que j’avais englouti centimètre par centimètre. Le film a fait un buzz. Le premier d’une longue série.
Par la suite, nous avons acheté plusieurs sextoys, tous testés devant l’objectif. Nous les choisissons pour leur aspect à la fois inattendu et inoffensif. Le gode « Lapin » nous a déçus, car les oreilles, sensées stimuler le clitoris, n’étaient pas assez efficaces. L’œuf vibrant nous a surpris, puis ravis, surtout quand il l’a essayé sur lui. Il est rare qu’il se prête au jeu, mais quand c’est le cas, voir le plaisir se dessiner sur son visage me rend dingue. J’adore le canard vibrant, mais elle ne le trouve pas assez puissant. En revanche, elle aime beaucoup le gode avec télécommande, surtout depuis qu’elle l’a utilisé sur moi à la fac : ce jour-là, mon tanga était tellement humide que je n’ai pas pu me retenir de me caresser. L’amphi était bondé ! Elle m’a filmée avec son smartphone. Après la mise en ligne de cette vidéo, certains étudiants m’ont regardée différemment…
Mon jouet préféré est un stimulateur clitoridien avec plusieurs modes de stimulation. Ce toys, discret comme un briquet cache bien son jeu : Positionné à même le clito, il provoque un orgasme instantané. Utilisé de manière plus subtile, cela tourne à la douce torture… Lorsque nous l’avons acheté, je savais que j’y passerai, mais je pensais qu’ils attendraient que nous soyons à la maison. J’oubliais qu’ils adoraient jouer en plein air. Nous flânions dans le quartier du Marais, lorsqu’elle lui a indiqué une petite ruelle. J’ai feint la surprise lorsqu’elle m’a demandé de relever ma jupe en pleine rue. Il a déclenché la caméra de son portable tandis qu’elle effleurait mon string du bout des ongles. Les yeux fermés, je tâchais de faire abstraction du monde extérieur. Elle a baissé mon string. Je sentais la pierre qui frottait contre mon cul. L’élastique entravait mes chevilles et je me demandais comment j’allais m’en dépêtrer si quelqu’un arrivait. J’ai entendu la vibration avant de la sentir. La sensation m’a d’abord dérangée. Le mouvement malmenait mon clito, habitué à plus d’égards. Elle le voyait bien, mais ne relâchait pas la pression sur mon bouton. Ce n’était plus une simple gène, mais une brûlure de plus en plus vive. Les larmes me montaient aux yeux. J’allais la supplier d’arrêter quand je fus secouée par un orgasme violent. Il filmait tout : mon ventre qui palpitait, mon sexe qui coulait et mes genoux qui tremblaient. Je me mordais les lèvres pour ne pas attirer l’attention, mais c’était inutile : notre petit show avait trouvé son public. Nous avons quitté la ruelle entourés de sourires complices.
© Miss Kat
Jamais sans ma cam
Jamais sans ma cam
1ère partie
J’ai passé mon adolescence à mater en douce les revues pornos que mon père cachait sous son lit ou à surfer sur des sites interdits aux mineurs. Hélas, je viens d’une petite ville où on est vite étiquetée « salope » si on collectionne les petits copains. Je ne laissais donc rien paraître de mes envies, qui pourtant grandissaient avec moi.
Quand il y a deux ans, j’ai enfin déménagé à Paris pour mes études, j’étais folle de joie : enfin la liberté, les rencontres, la vraie vie ! J’ai vite déchanté: je croisais beaucoup de monde à la fac, mais n’arrivais pas à aborder les gens. J’avais peur qu’on me trouve trop “provinciale” ou pire, trop bizarre: obsédée, décalée, bref, différente. Après plusieurs soirées passées à me caresser toute seule devant mon ordinateur, j’ai posté une petite annonce sur un site libertin. J’avais besoin de « contacts » et je m’étais convaincue que j’y trouverais des gens intéressants.
Le retour à la réalité a été dur : j’ai croisé des beaufs célibataires, des mecs charmants mais mariés, des beaufs mariés… J’ai également compris que mon « appétit » leur faisait peur : après tant de mois de frustration, je comptais bien me lâcher : cela me faisait oublier toute prudence et toute retenue. Je m’abandonnais bien trop facilement à quiconque voulait me donner du plaisir. Je ne le savais pas encore, mais je cherchais à être prise en main… Aucun de ces hommes n’avait la carrure pour cela.
Un soir, un de mes nouveaux « amis » m’a proposé de m’emmener en club échangiste. J’ai ouvert de grands yeux. Un peu intimidée en passant la porte, j’ai très vite été repérée. Un vrai pot de miel: hommes seuls, couples tous voulaient me toucher, m’embrasser, me fouiller. J’étais enfin comblée.
Cependant, mes contacts restaient très éphémères et sans réel intérêt. J’avais apprécié ce moment en club, mais je ne me voyais pas y retourner mal accompagnée. J’étais de plus en plus seule. Bref, je commençais à désespérer quand ils ont répondu à l’annonce.
Ils m’ont proposé de nous rencontrer à la fac, où ils étudiaient aussi. Un couple d’étudiants libertins, je n’en espérais pas tant ! Nous avons très vite sympathisé. Ensemble depuis 5 ans, Il est photographe, elle est graphiste. Stables, gentils, prévenants, ils étaient tous les deux dotés d’un solide sens de l’humour et, j’allais le découvrir, d’un sérieux goût du risque. Mon côté « novice » leur a tout de suite plu. J’avais enfin des amis de mon âge, mais surtout, nous formions un trio torride.
Pour me faire « découvrir », l’université, nous avons « testé » l’acoustique de tous les amphis, le confort des salles de cours… Nous avons joui partout où cela était possible. Au bout de quelques semaines, je connaissais tous les recoins de l’établissement. Nous étions relativement discrets, mais j’ai vite remarqué qu’ils adoraient m’exhiber et filmer nos jeux : Ils avaient un rapport particulier à l’image, jusque dans leur lit. La caméra faisait partie de leur univers érotique. Je suis devenue leur modèle et surtout leur jouet.
Nous sommes devenus tellement inséparables que j’ai fini par emménager chez eux. Cette nouvelle proximité m’a permis de comprendre que j’avais trouvé ce que je cherchais : je leur suis totalement soumise et en contrepartie, ils me donnent un plaisir dingue. Sur YouTube , je suis l’objet d’exhibitions plus perverses les unes que les autres, pour mon plus grand bonheur.
© Miss Kat