
Citée dans M, le magazine du monde
Alors, je dois vous l’avouer : Parfois (pas souvent, mais quand même) la Miss fréquente d’autres journalistes que son chat préféré. Evidemment, dans ces cas-là, je boude. Mais bon, quand elle m’a dit que Sandra Franrenet l’avait citée dans son article sur les femmes qui prennent la plume en littérature érotique, j’ai levé une oreille. Intéressant. Mais quand elle m’a dit que l’article allait paraître dans M. Le magazine du Monde ! J’en suis resté sans voix. Elle aussi. Depuis je ronronne de fierté pour ma maîtresse (ou c’est elle qui fait tout ce bruit ? Elle est fière aussi, si vous saviez !)
Un grand merci à Sandra (et à Clarissa, grâce à qui je suis citée!) Un article très sympathique qui donne la parole à beaucoup de belles plumes. Je citerai entre autres Octavie Delvaux et Julie Anne de See, mais si vous suivez ce blog, vous aurez le plaisir d’y retrouver beaucoup de noms connus !
Pour en savoir plus, je ne peux que vous encouragez à courir en kiosque dès demain. Et pour apprendre comment cet article a vu le jour, je vous invite à lire le billet de Clarissa, qui a bien raison d’être fière !
Un grand merci les filles !


Le sexe post traumatique
Aujourd’hui, 22 mars 2016, le terrorisme a frappé Bruxelles. Après les attentats du 13 novembre, j’avais commencé à rédiger un billet que je n’ai jamais mis en ligne. Je le reprends ce soir.
Comment baise-t-on quand on a échappé à la mort ?
C’est la question que se pose Camille Emmanuelle dans son article: Attentats à Paris : 2015, l’attaque de l’intime. Une interrogation bien légitime et fondée puisqu’elle a été touchée de près par les événements.
Me serais-je jetée sur mon homme ? L’aurais-je couvert de baisers ou au contraire, griffé mordu, goûté, pour m’assurer qu’il était toujours bien là, palpitant, en vie? Je n’en sais rien.
Comment baise-t-on quand on dans un monde en guerre ?
De nombreux écrivains l’ont écrit mieux que je ne le ferais jamais. Parce qu’ils l’ont vécu dans leur chair, ou parce qu’ils avaient les mots pour le dire.
Depuis Charlie, nous sommes en guerre parce que des terroristes tuent sans discernement et que peu leur importe de mourir, puisqu’ils nous renient le droit de vivre.
Je sais comment on baise, mais j’ignore ce qu’est un monde en guerre : d’une part, car j’ai la chance de n’avoir perdu personne dans les attentats, d’autre part parce que la guerre, je le découvre chaque jour, n’est chez nous pas si différente de la paix. Les chatons font le buzz sur internet pendant que des gens meurent à l’autre bout du monde, ou au bord de l’Europe. Il y a des élections truquées, des affaires qui passionnent parce qu’elles touchent des puissants et des licenciements de masse qui, au bout de trois jours, n’intéressent personne. Des colères à la con, des indignations légitimes.
Ma question, ce soir, c’est plutôt : comment baise-t-on dans ce monde-là ?
Je ne me leurre pas : le monde ne sera plus jamais comme avant, même si la réalité fait souvent illusion.
Les attentats font vaciller nos fondamentaux et nous rappelle à tous que la guerre est là, tangible, à notre porte. Dans ces moments-là, le besoin de savoir que tout est (presque) « comme avant » est immense.
C’est une chose de vouloir être fort ensemble, quand tout un peuple se rassemble. C’en est une autre, bien plus difficile à mettre en œuvre, de rester fort pour soi, pour sa famille, quand les rues ne nous paraissent plus si sûres. Le sexe, pulsion de vie par excellence, devient alors un pilier intime sur lequel le couple peut se rejoindre, se retrouver, se construire face au traumatisme collectif.


Miss Kat par Charlie
Quand deux rêveuses se rencontrent…
L'interview de Miss Kat par Charlie
Début de l’été, chaleur, bonheur… Cette année, le mois de juin fut celui des belles rencontres. Ainsi, j’ai fait la connaissance de Charlie et son chéri Renaud.
Avant, Charlie était surtout une voix, celle de l’émission Les lectures érotiques sur LSF Radio. Grâce à elle, j’ai eu le plaisir d’écouter deux de mes textes lus à l’antenne : Les Amoureux libertins et Au Café les conseils des copines.
La dernière partie de l’émission se fait en mode « hyterical », c’est-à-dire avec l’aide d’un Fairy (Vous savez, le sextoy dont je parle dans Au café…). J’ai donc eu l’émotion (le mot n’est pas trop fort) d’entendre une lectrice prendre son pied sur mes textes. Croyez-moi, c’est loin d’être anecdotique. C’est même un moment fort !
Ça vous intrigue ? Allez donc l’écouter ici
Mais Charlie avait bien une idée derrière la tête quand nous nous sommes vues. Entre deux fous rires à la terrasse d’une sympathique brasserie parisienne, cette demoiselle m’a posé des questions intéressantes, impertinentes, et indiscrètes. Autant vous dire que depuis, Chaki est sur les dents : il se creuse les méninges pour trouver des questions aussi pertinentes à lui poser. Bon courage mon matou !
Quiconque me connait un peu comprendra que j’ai été vraiment très touchée par la jolie présentation que Charlie a fait de moi. Pour lire mes réponses, c’est par ici
Le site de Charlie rejoint bien évidemment la colonne « Miss Kat aime » de ce blog. D’ailleurs, si la personnalité et le parcours de la belle vous intrigue, je vous invite à lire le texte touchant et drôle de Renaud : Diantre, ma femme est une camgirl
Et surtout, dîtes-moi en commentaire ce que vous pensez de l’interview et des podcasts.
Je veux tout savoir !


Soumise professionnelle : appellation glamour, réalité glaçante
J’ai longuement hésité à publier cet article. J’ai déjà dit à plusieurs reprises sur ce blog que je n’étais absolument pas pour la pénalisation des clients de prostituées, encore moins pour l’abolition de celle-ci.
Cet article est avis, un ressenti. J’aimerai vraiment connaitre les vôtres.
Le BDSM une pratique chic et respectable ?
En tant qu’auteur érotique, j’ai écrit plusieurs nouvelles mettant en scène des rapports de soumission et de domination. Autant le dire, le sujet me passionne depuis déjà de nombreuses années. J’ai lu les classiques du genre : Histoire, d’O., Sade… Depuis la déferlante “50 nuances de Grey” j’ai vu ce genre de relations fleurir un peu partout dans les livres, jusque dans les romances un peu chaudes. Grâce au “Mommy porn”, le SM (ou BDSM soit Bondage, Domination, Soumission, Masochisme) est sorti du bois. Il est devenu acceptable, voir émoustillant d’admettre qu’on aime recevoir des fessées parce qu’on n’a pas été sage. Pas trop grosse quand même, les fessées. Il ne faudrait pas que cela fasse (trop) mal.
C’est oublié que le BDSM regroupe nombre de pratiques extrêmes que Christian Grey lui-même n’a sans doute jamais expérimentées. Mais libre à n’importe qui de se prendre pour la douce Anastasia si cela lui chante.
Par contre, quand j’ai lu dans cet article qu’on trouve à présent des “soumises professionnelles”, j’avoue que j’ai eu peur.
Petite précision : Je ne parlerai que des relations entre hommes dominants et femmes soumises. Les relations entre une domina et son soumis sont encore différentes. Ce n’est pas le propos ici.
Monnayer la confiance, tarifer l’abandon
“Soumise professionnelle”, une variante du plus vieux métier du monde ? Je veux bien, mais cette “spécialisation” me met particulièrement mal à l’aise. Certes, il s’agit bien d’accepter, contre rémunération, d’effectuer des prestations de soumission envers un autre individu. Quelles sont ces prestations ? Selon l’article, des fessées, des coups de cannes, des orgasmes forcés (lire ces deux termes accolés me laisse perplexe) ainsi que toutes sortes d’humiliations mises en scène.
Dans une “vraie” relation, j’entends par là, une relation non tarifée, se soumettre à son partenaire, signifie accepter que, l’espace d’un instant, il prenne les rennes. Durant ce laps de temps, la “soumise” place assez de confiance en son “maître” pour le laisser faire ce qu’il veut d’elle. Cela requiert une capacité d’abandon et de lâcher prise qui n’est envisageable que si le maître et la soumise se connaissent et savent “jusqu’où ils peuvent aller trop loin.”
Dans le cadre d’une relation tarifée avec une soumise, l’abandon s’obtient contre de l’argent, de même que l’orgasme dans le cadre d’une relation avec une prostituée “classique”. Cet abandon n’est pas réel. Il est pourtant indispensable pour qu’une “vraie” relation de soumission fonctionne. On me dira que c’est le jeu dans une relations tarifée. Mais les coups reçus et les humiliations subies sont bien réels. Oui, la soumise a un « safe word » grâce auquel elle peut tout arrêter. J’ai peine à croire que ce soit aussi simple.
Je ne prétends pas qu’une prostituée “classique” ne prend jamais de plaisir avec ses clients. Mais il peut arriver qu’elle simule. Pendant le temps durant lequel elle simule, libre à elle de “déconnecter”, de penser à autre chose. Une soumise professionnelle peut-elle en faire autant ?
Des coups et des humiliations consenties contre de l’argent
Les prestations de la soumise, même si elles incluent du sexe, sont sensiblement différentes de celles proposées par une prostituée “classique”. Les jeux BDSM se nourrissent de violences verbales et physiques ainsi que d’humiliation.
Je comprends qu’on puisse aimer ça dans le cadre d’une “vraie” relation, mais de là à monnayer ce type de service ? On me dira que c’est la même chose dans une pour une prostituée classique. J’en conviens (difficilement) même si pour moi, cela revient à accepter des coups et des humiliations contre de l’argent…
L’implication émotionnelle, qui existe évidemment dans un rapport tarifé classique est selon moi encore plus grande dans un rapport de soumission contre de l’argent. La question que je me pose est : jusqu’où est-on prêt à aller pour de l’argent ? La réponse est sans doute propre à chacun.
Une dérive dangereuse
“Ca varie entre 400 à 800 euros de l’heure. Ça dépend vraiment de ce que la session comporte.” Vraiment ? En ces temps de conjoncture économique difficile, n’est-il pas un peu irresponsable d’afficher de tels chiffres ?
L’argent, l’indépendance et le fait qu’elles aiment ce qu’elles font, sont les raisons le plus souvent évoquées par les prostituées, quand on leur demande pourquoi elles ont choisi ce métier.
Je ne critique absolument pas ce choix, qui ne me semble pas moins respectable qu’un autre.
Pourtant, la dernière question de l’article : Quels conseils donneriez vous à une fille qui veut devenir soumise professionnelle ?” me parait extrêmement dangereuse. Certes, la jeune femme interrogée met en garde : “Ne faites surtout pas ce boulot si vous n’appréciez pas réellement être soumise”. Mais cet avertissement me semble bien faible. Je trouve qu’elle minimise les séquelles physiques mais surtout psychologiques que peuvent laisser de telles pratiques (des coups et des humiliations volontairement subis) dans un cadre aussi peu sécurisé que celui-là.
Il y aura toujours de la demande pour ce genre de service. Mais cet article et ses photos sexy, contribuent à renforcer un sentiment de toute puissance et d’impunité (puisque le rapport est consensuel) d’hommes simplement violents ou avides de pouvoir qui utilisent l’appellation aujourd’hui chic de BDSM pour masquer des tendances nettement plus glauques.


Prochaines publications
J’ai le grand plaisir de vous annoncer trois nouvelles publications sur 2015 :
- Je ferai partie du recueil Miroirs de la Collection Paulette aux éditions du 38. Je remercie encore Anita et Aline pour leur confiance. A paraître en avril-mai.
- Ma nouvelle Au bonheur des dames, qui n’a rien à voir avec un grand magasin, paraîtra elle aussi en mai aux éditions L’ivre book. C’est ma troisième apparition dans le catalogue de cette petite maison qui monte, après Pompier volontaire et ma participation au collectif A toute volée.
- Enfin, le 20 août, paraîtra aux éditions Dominique Leroy Lieu de cul(te). Le titre est déjà tout un programme en lui-même. Je vous en reparlerai bientôt.
Je ne pouvais pas écrire trois textes plus différents les uns des autres. Je suis heureuse que tous aient trouvé un éditeur, car ils me ressemblent, chacun à leur manière.
Je parlerai plus en détail de chaque titre dès que j’aurais leur date de sortie « officielle »
D’autres projets sont en cours… A suivre !


Un article qui bouleverse “mes” idées reçues
Ce mois-ci, le magazine Néon publie un article d’une copine journaliste, Sandra Franrenet. Tiens, c’est super ça! En plus, j’aime bien Néon. Je l’achète donc. A la faveur d’un retour de Normandie, je le lis. Et je prends une telle claque, que j’ai eu envie de l’écrire ici.
Le titre, d’abord, me saute au visage : “Caroline, 30 ans séropo.” Sandra raconte comment une trentenaire a découvert sa séropositivité et a appris à vivre avec.
Comme elle le rappelle très justement en début de l’article, notre génération a été traumatisée par le VIH et la hantise de l’attraper. J’ai vu, comme tout le monde ou presque, Philadelphia. Un beau film, mais tellement fade à côté de l’excellent Compagnons de longue date, qui m’a marqué à vie.
Je l’avoue sans honte, j’ai connu l’attente angoissante des résultats de laboratoire et le soulagement que ne vécut pas la jeune femme de l’article. Pour moi, un séropo, c’était encore un malade, gravement atteint. J’apprends qu’on peut vivre normalement en étant traité. Je me souviens des traitements qu’on voyait dans Les nuits fauves, ces cachets énormes et si nombreux (jusqu’à 30 par jour à l’époque) qui rendaient affreusement malade. En 2014, le VIH se traite en un seul cachet par jour et tend à devenir une maladie chronique au même titre que le diabète.
Je donne pour le Sidaction, mais je n’ai jamais suivi les progrès de la recherche. Je découvre que le monde a changé, en mieux. Je réalise qu’autour de moi, les plus jeunes seront peut-être la génération post VIH comme nos parents ont connu l’avant.
Les mentalités évoluent aussi. Il semblerait que le VIH ne fasse plus si peur. Tant mieux. Mais n’oublions pas que la maladie existe encore. Il reste du chemin à faire.
Un autre article éclairant est paru sur le Huffington Post : 7 idées reçue sur le Sida aujourd’hui.
Et parce que la lutte n’est pas fini, pour faire un don, le site du sidaction


Soirée de lancement des Amoureux Libertins
Il m’a fallu tout mon dimanche pour atterrir après cette magnifique soirée…
Un grand merci à tout ceux qui ont pu venir partager avec nous l’aboutissement d’un an de travail. Grâce à vous nous sommes sûrs que ce livre trouvera son public. Encouragements, félicitations, plein de mots qui font chaud au cœur et qui donnent des envies de suite à ce projet. Pour ceux qui n’ont pas pu venir, un après-midi dédicaces aura lieu prochainement dans une librairie parisienne. Je vous indiquerai la date très bientôt.
Un énorme merci également à l’agence Zen@com Conseil qui a assuré toute la direction artistique, à la maison d’édition In Libro Veritas qui nous accompagne et à Pierre, propriétaire du Gingko Art à Pontoise, grâce à qui la soirée a eu lieu dans un cadre magnifique.
Si vous me suivez sur Facebook ou Twitter, vous avez partagé mon émotion quand j’ai vu le livre pour la première fois. Que dire du moment où on m’a demandé ma première dédicace ? Rien ne pouvait me rendre plus heureuse ! Denis et moi avons dédicacé une cinquantaine de livres. C’était d’ailleurs la première fois que je le voyais dessiner : j’ai été très impressionnée !
Que vous dire de plus ? Les images parlent d’elles-mêmes !
Vous souhaitez vous procurer Les Amoureux Libertins ?
- Pour les moins patients, le plus simple est de m’envoyer un message.
- Je mettrai en ligne le lien vers la librairie d’In Libro Veritas dans quelques jours
- Je vous indiquerai les différents points de vente, également dans quelques jours, à l’occasion d’un prochain article.



Une grande dame
Régine Deforges est décédée ce jeudi 3 avril 2014. Je l’ai appris par une brève BFM TV sur mon téléphone, à peine quelques lignes sur un tout petit écran. J’écris cet article pour dire au revoir à cette grande dame, que j’admirais tellement.
Ses livres m’ont fait rire, pleurer, ils sont encore aujourd’hui à chaque relecture, une source de joie. Ce sont eux aussi, qui m’ont donné envie d’écrire.
Je crois l’avoir découverte avec Lola est quelques autres, le premier recueil de nouvelles érotiques que j’ai eu entre les mains. J’ai dévoré tous ses livres avec un réel bonheur à chaque fois.
Elle savait écrire des récits érotiques qu’on a envie de lire jusqu’au bout, créer des personnages qu’on voulait aimer, toucher, sentir vibrer. La sensualité est partout dans ses textes.
Ce soir, je vais relire Sous le ciel de Novgorod, puis Lola et quelques autres… qui m’a tellement marqué à l’époque. Le premier d’une longue série…
Me voyant un peu triste, mon fils m’a demandé qui était “cette dame à la télé”:
– Un écrivain que maman aimait beaucoup.
– Et elle est morte ?
– Oui. C’était une vieille dame, tu sais.
– Elle a eu une belle vie ?
– Je crois oui.
J’aime bien cette notion de “belle vie”. Je ne la connaissais pas, mais c’est l’impression que ses textes m’ont toujours donné.
Mes sincères condoléances à sa famille. Qu’elle repose en paix.


Les amoureux libertins – La genèse
Il y a presque un an, j’ai eu une idée. Je vous rassure, j’en ai eu d’autres depuis, mais celle-ci était spéciale: Grâce à elle, dans quelques semaines, un livre verra le jour.
” Les amoureux libertins ” est un conte pour adultes. Fils de plusieurs brouillons et autres prises de notes, il est resté longtemps en gestation, sous forme d’une simple Envie, comme il y en a tant, dans la tête de tous les auteurs. Une seule a parfois la chance de rencontrer le Bon Moment, pour finalement accoucher d’un “Projet Concret”. Ce fut le cas ici.
J’aime penser que ce texte aurait peut-être intéressé mes contacts habituels dans l’édition numérique ou papier. Mais, à la faveur de belles rencontres, il a suivi une autre voie.
Laurent, gérant de l’agence de communication Zen@Com Conseil, l’a lu. Il a été emballé. Il l’a fait lire à Denis, un talentueux illustrateur, qui a aimé lui aussi et a proposé de dessiner sur mes mots. Lorsque quelques semaines plus tard, j’ai vu les premiers croquis de Denis, j’ai été émerveillée. Sincèrement.
Commençait alors une longue période de gestation semée d’embûches, jusqu’à la naissance “physique” de ce conte illustré pour adultes.
Nous sommes partis à la recherche d’un “éditeur traditionnel” pour faire naitre notre bébé. Mais nous nous sommes heurtés à une difficulté inattendue: présenter notre idée avec seulement quelques planches A3 et un texte en word ne rendait pas justice à l’originalité
du projet.
Nous avons donc repris le projet en main et décidé de suivre cette “grossesse” nous-mêmes, jusqu’à son terme.
Via son agence, Laurent a pris en charge la promotion du livre: ainsi, depuis quelques jours, vous likez la page Facebook des Amoureux libertins, qui regroupe, entre autres informations, des scènettes écrites spécialement pour vous donner envie d’en savoir plus, illustrées par les études de Denis. Les échographie du futur bébé.
Restait à trouver un médecin accoucheur, c’est à dire un moyen de l’éditer : il nous est apparu en la personne de Mathieu, fondateur de “In Libro Veritas”. Un concept d’édition alternative dont je vous parlerai dans un prochain article.
Mais l’aventure ne fait que commencer: nous avons monté le livre, trouvé les bons partenaires… Je n’ai qu’une hâte: tenir le premier exemplaire entre mes mains et vous le présenter.


La preuve que tout peut évoluer
A l’âge que j’ai (mais que je ne dévoilerai point) je ne peux nier avoir regardé les innombrables séries AB Production quand j’étais ado. Pour une raison simple : il était compliqué d’y échapper. Vous ne me croyez pas ? Allez donc voir cette page Wikipédia (il en manque !) A la grande époque Dorothée et AB occupaient jusqu’à 21 heures d’antenne par semaine.
Et puis, pourquoi le nier : en rentrant des cours, pendant le goûter, ça passait bien. C’était « la série débile » d’avant soirée, dont on parlait quand on n’avait rien d’autre à se dire. Parfois même ça provoquait des débats. Non, je déconne !
La télé-réalité n’existait pas encore, et Hélène et ses potes étaient nos Nabila, Loana et autres stars à nous. C’était autrement plus politiquement correct que maintenant (dit la vieille dame). Dans un reportage sur le phénomène AB, j’ai vu que le premier « Merde » n’avait été prononcé que dans la troisième série ! Non, mais allo, quoi !
Depuis le 12 février 2011, TMC diffuse Les Mystères de l’amour, la suite, avec les héros d’Hélène et les garçons, vieux. Récemment, un de mes contacts sur Facebook disait que cela devrait s’appeler Hélène et les garçons font du libertinage ». Pas faux.
Vous vous rappelez peut-être que dans « nos » séries, les jeunes changeaient tous le temps de copains, sans que cela ne semble déranger qui que ce soit. Les pleurs et la rupture faisaient un bon sujet pour une dizaine d’épisodes. Il semblerait que cela n’ait pas vraiment changé 20 ans plus tard. Ils vivent toujours tous ensemble et renouvellent les partenaires en même temps qu’ils multiplient les personnages. Et, c’est merveilleux, tout le monde reste ami avec tout le monde.
Sans être choquée (quand même), lorsque je zappais dessus, je continuais de trouver les dialogues creux et niais. Mais avant-hier, je tombe sur cet article : Nicolas et José couchent ensemble, un buzz pour la série
Ma stupeur est totale. Non ???!!! Un couple de mecs dans la série, pourquoi pas. Mais José (le coureur de jupons !) et Nicolas (l’amoureux chevelu d’Hélène) ! Et bien si. Je vous épargne la vidéo (vous saurez bien où la trouver) mais si vous voulez vous renseigner, Métro vous donne le fin mot de l’histoire.
Pourquoi faire un article là-dessus ? Parce que si une sitcom aussi neuneu issue d’une génération de sitcoms encore plus neuneu peut évoluer, alors tout peut évoluer. Et ça, ça me plait !
