Aujourd’hui, 22 mars 2016, le terrorisme a frappé Bruxelles. Après les attentats du 13 novembre, j’avais commencé à rédiger un billet que je n’ai jamais mis en ligne. Je le reprends ce soir.
Comment baise-t-on quand on a échappé à la mort ?
C’est la question que se pose Camille Emmanuelle dans son article: Attentats à Paris : 2015, l’attaque de l’intime. Une interrogation bien légitime et fondée puisqu’elle a été touchée de près par les événements.
Me serais-je jetée sur mon homme ? L’aurais-je couvert de baisers ou au contraire, griffé mordu, goûté, pour m’assurer qu’il était toujours bien là, palpitant, en vie? Je n’en sais rien.
Comment baise-t-on quand on dans un monde en guerre ?
De nombreux écrivains l’ont écrit mieux que je ne le ferais jamais. Parce qu’ils l’ont vécu dans leur chair, ou parce qu’ils avaient les mots pour le dire.
Depuis Charlie, nous sommes en guerre parce que des terroristes tuent sans discernement et que peu leur importe de mourir, puisqu’ils nous renient le droit de vivre.
Je sais comment on baise, mais j’ignore ce qu’est un monde en guerre : d’une part, car j’ai la chance de n’avoir perdu personne dans les attentats, d’autre part parce que la guerre, je le découvre chaque jour, n’est chez nous pas si différente de la paix. Les chatons font le buzz sur internet pendant que des gens meurent à l’autre bout du monde, ou au bord de l’Europe. Il y a des élections truquées, des affaires qui passionnent parce qu’elles touchent des puissants et des licenciements de masse qui, au bout de trois jours, n’intéressent personne. Des colères à la con, des indignations légitimes.
Ma question, ce soir, c’est plutôt : comment baise-t-on dans ce monde-là ?
Je ne me leurre pas : le monde ne sera plus jamais comme avant, même si la réalité fait souvent illusion.
Les attentats font vaciller nos fondamentaux et nous rappelle à tous que la guerre est là, tangible, à notre porte. Dans ces moments-là, le besoin de savoir que tout est (presque) « comme avant » est immense.
C’est une chose de vouloir être fort ensemble, quand tout un peuple se rassemble. C’en est une autre, bien plus difficile à mettre en œuvre, de rester fort pour soi, pour sa famille, quand les rues ne nous paraissent plus si sûres. Le sexe, pulsion de vie par excellence, devient alors un pilier intime sur lequel le couple peut se rejoindre, se retrouver, se construire face au traumatisme collectif.
Autres publications
Milf
Selon Wikipedia, une MILF est une mère de famille sexuellement attirante. Le terme est un acronyme qui en anglais...
La curiosité mène à de belles rencontres
Elle se distingue parmi les 10 meilleurs sex shops d'Europe.
Lecture pour la rentrée…
Je vous fais la lecture des Amoureux Libertins, fruit de la collaboration entre mes mots et les illustrations de...
C’est bien et bon de poser la question… Malheureusement, je ne peux te répondre bien que j’aie passé toute l’année 1962 en Algérie… je ne pensais pas à la bagatelle mais plutôt à surveiller mes arrières… si on peut dire… Il faut vivre et rester debout… Faire l’amour me semble une solution pour se prouver et prouver à l’être cher qu’on est en vie…
Cc miss tu me demandais mon avis je vais te donner celui d une amie jeune fille en 1960 en Algerie , les zevenments d Algérie comme on disait il y a peu.
Je cite : c est fou mais quand on y est quand on est dedans on y pense pas tout les jours ce n est pas conscient du moins on va faire les courses on se maquille on rit on baise avec juste une petite tension dans le ventre qui fait qu on rit plus fort au on mange plus gaiement qu on baise plus fort parce que demain c est demain et puis ça ce calme on oublie on reprend le train train sans la tension au ventre et 50 ans plus tard ça recommence on est vieille et on est super triste car on comprend querien ne change alors on se met dans son fauteuil et on ecoute les oiseaux a défaut de baiser