J’adore mon métier. Soulager la douleur au quotidien, rendre le sourire, au sens figuré comme au sens propre, j’ai toujours trouvé cela très gratifiant. Aucun patient n’est jamais reparti de chez moi mécontent. Celui de ce matin avait même l’air heureux. Et pour cause…
Ca fait un moment que Stéphane et moi nous tournons autour. Il est venu me voir pour la première fois il y a environ six mois, pour une visite de contrôle suite à une dent mal soignée. Puis, il a repris rendez-vous plusieurs fois. Des patients qui viennent pour passer le temps, j’en ai quelques uns : des personnes âgées pour la plupart. Je les oriente gentiment ailleurs car mon agenda est déjà surchargé.
Je n’ai jamais rembarré Stéphane : beau gosse d’une trentaine d’années, châtain aux yeux verts, il m’a immédiatement fait craquer. J’ai des doutes, mais il me semble bien que je lui plais : un clin d’œil en partant, une minute de trop à regarder mes jambes, ou encore, la tête un peu trop présente contre ma poitrine pendant les soins… Rien de désagréable, bien au contraire ! Ce sont les avantages du métier, même si, jusqu’à présent, je ne les ai jamais expérimentés plus que ça. Depuis que je le connais, je prends un malin plaisir à me mettre en jupe quand je sais qu’il doit passer me rendre visite.
Stéphane entre dans le cabinet. Je lui fais la bise. Est-ce un effet de mon imagination ? Sa main se serre sur ma hanche… C’est le mouvement d’un amant avant de retourner sa belle et de la prendre contre la vitre. Il fait chaud tout à coup. Reprends-toi ma grande.
Il s’installe, toujours souriant. Mes mains tremblent un peu, mais heureusement, il ne s’aperçoit de rien. Très vite, le professionnalisme reprend le dessus. J’inspecte sa bouche avec minutie, pour constater qu’il n’y a rien à voir.
Je m’apprête à lui demander où il a mal, quand je sens sa jambe tout contre la mienne. Cette fois, aucun doute possible : il s’agit bien d’une manœuvre d’approche. Il fait décidément très chaud dans la salle. Je prends mon temps. Je lis dans son regard que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Ses yeux brillent d’une lueur toute neuve qui me fait chavirer. Il reste un léger doute, que sa main qui se pose sur mes seins a tôt fait de lever.
Je me penche davantage : la vue sur mon décolleté est plongeante. Il en profite. Avec toute la maitrise qui me reste, je parviens à ne pas trop trembler en reposant mes ustensiles sur la tablette.
Il est temps de reprendre l’avantage : Stéphane n’a pas l’air de vouloir bouger du fauteuil. Un phantasme ? Pourquoi pas. La bosse qui s’est formée sous son pantalon ne laisse aucun doute sur son état d’excitation. Savoir que je lui fais cet effet-là me survolte. D’un geste décidé, je pose ma paume dessus et le sens tressaillir.
Ma culotte est trempée. Je ne suis jamais passée à l’acte avec un patient, mais l’idée me tente terriblement. Je passe la langue sur mes lèvres et lui souris. Stéphane attrape ma main : il tient à ce que je sente bien à quel point il bande : Sans le quitter des yeux, je devance sa demande en ouvrant son pantalon. Pas de caleçon : son sexe raide s’impose dans ma main. Sa queue est longue et épaisse. Je la caresse lentement, avec envie. J’ai hâte de la sentir en moi, pourtant, je veux prendre le temps. Stéphane, les yeux clos, profite du moment en gémissant doucement.
Sa main ouvre ma blouse. Est-il déçu ? Je porte des vêtements en dessous ! Qu’importe, il se fraye rapidement un chemin sous mon pull. Quand il effleure mon soutien gorge, mon pouls s’accélère. Ses gestes sont doux, mais il a du mal à se maitriser. Je sens bien qu’il voudrait reprendre l’initiative maintenant. Il n’ose pourtant pas encore rompre le jeu. Tant mieux.
Quand il rouvre les yeux, je me penche au dessus de son sexe et le prends délicatement en bouche. Il laisse échapper un petit cri au moment où je l’engloutis tout entier. Ma bouche va et vient tandis que je caresse ses bourses d’une main douce mais ferme. J’aime ce moment où je contrôle du bout des lèvres, le plaisir de mon partenaire.
Stéphane tremble. Sa jouissance n’est pas loin. Il pourrait gicler dans ma bouche. Je prendrais un grand plaisir à découvrir son goût. Mais j’ai envie de vivre cette scène digne d’un film porno, jusqu’au bout : il me prendra dans mon cabinet avec du monde dans la salle d’attente. Je le chevaucherai en blouse, sur ma table d’auscultation.
Je remonte ma jupe sur mes hanches et me débarrasse en hâte de ma culotte, avant de venir m’empaler sur lui. Il me remplit complètement. Je reste immobile, juste le temps de sentir son sexe dur palpiter en moi. Mon ventre bouillonne. Il attrape mes hanches et commence à bouger. Le fauteuil résiste sans bruit à cette double charge. J’ai bien fait d’investir dans du matériel de qualité ! A mesure qu’il accélère la cadence, j’ai du mal à retenir mes cris de plaisir. Il jouit le plus discrètement possible, même s’il me semble que tout l’immeuble nous a entendus.
Stéphane m’attire à lui et m’embrasse. Nous restons ainsi un moment en silence. Il finit par rompre le silence :
– J’en avais tellement envie…
– Au point de risquer de te faire soigner une dent sans anesthésie ?
– J’étais près à tout ! Tu me rends dingue.
Je me relève en souriant et le libère. Quand je repose le pied au sol, ma tête tourne légèrement. Nous nous rajustons en vitesse : j’ai entendu la porte plusieurs fois. D’autres patients m’attendent.
Nous nous regardons, presque gênés : comment conclure ? Je n’ai jamais regardé le film jusque là…
– J’ai mal au dos…, murmure Stéphane en regardant le fauteuil.
– Je suis désolée ! Ce n’est sans doute pas le plus confortable pour…
– Tu me ferais un massage… A domicile ?
– Oui !
J’ai répondu si vite que j’en rougis. Un comble après ce qui vient de se passer ! Mais ça y est, il sourit à nouveau.
– Alors à ce soir, docteur, me dit-il en m’adressant un clin d’œil. La main sur la porte, il ajoute : Mon adresse et mon numéro de portable sont dans mon dossier.
© Miss Kat
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J’aime quand l’ordinaire rencontre L’Extra ordinaire. Toujours palpitant!
j’adore! Une suite serait sympa en effet
Un super cadeau d’anniversaire qui va sans doute lui donner des idées ! Peut-être qu’il y aura matière à d’autres épisodes ?
Bravo…. Un récit qui appelle une suite (peut-être ???) J’ai aussi écrit des textes coquins pour des amies qui ne savaient pas comment mettre en page un fantasme parfois devenu réalité !