Impossible de remettre la main sur le bon visuel. Elle existe pourtant cette marmotte !
Voici un texte que j’avais proposer à la Musardine pour le thème sextoys, mais qui n’a pas été retenu.
Il est 22 heures quand l’avion atterrit à LAX, l’aéroport international de Los Angeles. Les passagers qui débarquent viennent de faire près de 20 heures de voyage depuis Paris. Ils n’ont pas ou peu dormi, sont irritables et le font sentir aux hôtesses qui reçoivent leurs mines aigries avec le sourire. Pourtant, elles aussi sont fatiguées. Certaines, dont Marie, ont enchainé plusieurs vols et ce Paris-Los Angeles est le dernier avant une nuit de sommeil bien méritée.
Marie sait qu’elle ne dormira pas tout de suite en arrivant à l’hôtel et elle s’en réjouit d’avance. Depuis plusieurs semaines, Marie a entamé un jeu de séduction avec Romain le commandant de bord : œillades ou les frôlements impromptus en cabine, Marie s’amuse. Agréablement surpris Romain laisse faire et ne manque pas une occasion de se rincer l’œil, avec le sourire.
Pour occuper ce vol particulièrement long, Marie a sorti le grand jeu : bouton de chemisier qui saute, bousculade dans le cockpit… Tous les moyens sont t bons pour lui mettre ses atouts sous le nez ou dans les mains. Marie est une fort jolie femme qui le sait. Ses courbes pleines et harmonieuses lui ont souvent permis d’obtenir ce qu’elle voulait et elle n’a jamais hésité à en jouer.
Mariée depuis 15 ans alors qu’elle a à peine 40 ans, Marie n’avait jamais regretté son choix. Elle est tombée amoureuse d’Hugues sur un coup de foudre, acceptant même de coucher le premier soir, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Draguer les passagers non plus, même si elle n’a jamais été avare de sourires. Ce jour-là pourtant, elle n’avait pas hésité lorsqu’il lui avait demandé son numéro en sortant de l’avion. Au lit, cet homme qui pourtant n’a rien d’un top model et qui affiche près de vingt ans de plus qu’elle au compteur, lui a fait plus d’effet qu’aucun autre avant lui. Loin de la baise frénétique à laquelle ses ex l’avait habituée, il avait pris le temps de la faire jouir une première fois avec sa bouche, puis une seconde fois rien qu’avec ses doigts. On ne s’était jamais autant occupé d’elle. Il l’a ensuite prise longuement et n’a joui que lorsqu’elle jouissait elle-même une troisième fois. Un souvenir qu’il lui suffit d’évoquer pour trembler de plaisir. Ils se sont mariés le mois suivant et jusqu’à il y a quelques semaines, Marie n’avait jamais ressentie le besoin d’aller voir ailleurs, malgré de « gros besoins » que lui reprochaient souvent des ex jaloux.
En effet, ce mariage précoce ne l’a pas empêchée de connaitre d’autres hommes. Il lui avait suffi de s’en ouvrir à Hugues un soir de déprime : Elle trouvait « injuste » et « frustrant » de n’avoir le droit de n’éprouver que ses caresses, la taille et le goût de son sexe, ou celui de sa peau alors qu’elle les connaissait déjà. Elle avait envie de nouveauté : de toucher, de voir, de sentir d’autres hommes. Pas envie d’un coup de cœur, plutôt d’un coup de queue, voire plusieurs. Une envie aussi crue dans la bouche de sa femme avait eu sur Hugues un effet contradictoire : Un brin de jalousie à l’idée de la partager avec d’autres, de l’admiration et un regard neuf sur cette femme qu’il n’imaginait pas aussi téméraire et surtout de l’excitation dès qu’il se représentait Marie prise à quatre pattes par un inconnu tandis que plusieurs autres lui pétrissent les seins.
Le soir-même, ils sortaient en club, curieux et excités tous les deux. Un couple, Yves et Olga, les avait abordés quelques minutes après leur arrivée. Ils étaient beaux et avenants tous les deux. Marie avait imaginé discuter avec des gens longtemps avant de passer aux actes : moins d’une dizaine de minutes plus tard, couchée sur une banquette, elle suçait Hugues se faisait pilonner par Yves, devant un public ravi. Marie se rappelle d’un Hugues très protecteur à son égard, les yeux partout. Comique quand on sait que plus tard dans la soirée, elle avait occupé le centre d’une banquette et prenait en bouche quatre inconnus à tour de rôle. Mais elle se souvient aussi de la jalousie qui lui avait serré le ventre en voyant son homme embrasser une autre femme, glisser sa main entre ses cuisses et la faire jouir comme il l’avait fait jouir le premier soir. Pour la première fois, elle avait lu dans les yeux d’une autre la même servitude béate que créée le plaisir et elle avait détesté ça. Quand ils avaient débriefé en privé, il lui avait avoué qu’il avait adoré la voir prendre du plaisir. Elle s’était découverte bien plus jalouse qu’elle ne le pensait. Ils avaient donc ciblé leur recherche sur des hommes seuls qui répondaient autant aux fantasmes d’Hugues qu’aux envies de Marie.
L’élève avait-elle dépassé le maître ? Elle avait surtout gagné en assurance sans rien perdre de sa gourmandise.
Quelques temps auparavant, elle avait réalisé qu’Hugues ne l’avait pas touchée depuis trois mois. Elle volait beaucoup et lui voyageait de son côté. Romain était arrivé dans son paysage à ce moment-là. Elle avait été troublée et grisée qu’il ait réagi si bien à ses avances, mais ne voulait pas l’inviter carrément à coucher avec elle. Elle ne se sentait pas prête à franchir ce pas. Marie s’était donc trouvé un palliatif. A tête de marmotte. Et de couleur verte.
Pour son anniversaire, ses copines hôtesses lui avaient offert un cadeau assez inattendu : un sextoy. L’objet, s’il ne laissait aucun doute quant à son usage, avait au moins le mérite de ne pas ressembler à ce qu’on imagine : Les filles avaient choisi un modèle très loin du pénis moulé ultra réaliste et démesuré. Le gode était effectivement long cylindrique et de belle taille mais il était vert amande, très doux au toucher et représentait une… Adorable marmotte. Un jouet pour fille, mais bien pour grande fille, muni d’une molette avec différents niveaux de vibrations. En gloussant, mais avec une lueur coquine dans le regard, toutes y allèrent de leur conseil pratique :
« Tu verras, le dernier cran de vibrations est terrible !
« Il est très doux, et pas seulement sur la joue, lui dit une toute jeune hôtesse, les yeux brillants, en lui passant le gode sur le visage ce qui eut pour effet immédiat de faire glousser les filles un peu trop fort.
« Elle a raison, renchérit une autre, j’ai le même et… Les filles la regardaient avec de grands yeux, ce qui l’arrêta net dans sa phrase.
« Et ?, demanda Marie que le trouble de sa consœur commençait à émoustiller.
« Et bien pour la sodomie, il est très agréable ! lança la jeune femme d’une voix plus rauque que d’habitude.
Les filles se quittèrent un peu chavirées par la discussion. Toutes avaient craqué au moins une fois et couché avec un passager ou avec un membre du personnel de bord. Les couples se faisaient et se défaisaient dans les équipes et devenaient parfois des trios ou plus, au gré des envies de chacun.
S’il lui arrivait de temps en temps de consoler une copine qui avait confondu amour et plan cul, Marie observait tout ça d’un œil neutre. Quand elle avait envie de pluralité, elle sortait avec Hugues et trouvait cela bien plus drôle que de le tromper avec un collègue. Il lui manquait ses derniers temps.
Le soir même dans sa chambre d’hôtel, elle avait sorti le gode de sa trousse de toilette et l’avait longuement observé. Elle n’avait jamais joué avec ce genre d’objet, même avant son mariage. Elle décida de se mettre à l’aise et se déshabilla entièrement avant de chercher une source d’inspiration sur Internet. Elle connecta son smartphone à un site porno commença à faire défiler les images. Des queues bandées, des filles avenantes, la bouche grande ouverte, des pénétrations… Rien de tout cela ne lui donnait envie de se caresser ou d’utiliser le gode.
Difficile de s’identifier quand son métier est largement utilisé dans les films X. Elle croisa un nombre impressionnant de vidéo où les actrices portaient des uniformes quasi identiques au sien, qui si elle les avait portés comme elles, c’est-à-dire sans utiliser les boutons et surtout sans sous-vêtements, lui aurait valu un renvoi immédiat.
Le smartphone se mit à vibrer au moment où une « hôtesse de l’air » branlait vigoureusement le sexe de son partenaire, sans doute le commandant de bord, pour qu’il jouisse sur son visage. la vibration de l’objet s’accordait si bien avec le mouvement de l’actrice qie Marie dut retenir un fou rire pour décrocher le téléphone.
« Bonsoir Marie, c’est Romain Carouso. Les plannings ont changé, je voulais t’informer que nous volons ensemble demain sur le vol Paris-Londres. Je suis ravi de voler avec toi. Bonne nuit. »
Troublée par ce brusque retour à la réalité, Marie bredouilla une réponse, qui au mieux pouvait laisser penser qu’il la réveillait. Au pire, elle venait de passer pour une dinde, mais il ne lui fit pas de remarque. Lorsqu’elle raccrocha, elle était déjà dans un état second.
Elle se ré installa sur son lit, en écartant largement les cuisses, prenant la pose, comme si elle avait été filmée. Ses doigts s’agitaient nerveusement sur le clavier, à la recherche d’une des séquences pilote – hôtesse qu’elle avait trouvées si peu crédibles quelques minutes auparavant. Lorsqu’enfin elle retrouva l’hôtesse qui se penchait pour ramasser un verre et montrer son cul, Marie n’eut plus aucun mal à s’imaginer à sa place. Elle visualisa ensuite très bien la main de Romain sur ses fesses et se saisit du gode au moment où les doigts de l’acteur investirent le sexe de sa partenaire.
Marie était déjà trempée. Le gode la pénétra sans difficulté. Elle l’agitait à la même cadence que les doigts du commandant. La fille mouillait beaucoup et Marie se demandait quand il allait se décider à la prendre. Elle haletait presque au même rythme que l’actrice. Marie activa le premier cran de vibrations et se cambra pour accueillir cette queue factice comme une vraie. Elle gémit de plus en plus fort sentant le plaisir monter, mais n’avait toujours pas joui à la fin de la séquence. Elle passa au cran suivant. Remplie par le gode et surprise par ces sensations nouvelles, elle partit enfin dans un orgasme violent, qui ne lui laissa qu’un mot sur les lèvres : « Romain… »
Depuis cet orgasme mémorable, la marmotte accompagnait Marie sur tous ses vols. Elle n’en avait plus parlé à ses copines, mais certaines ne se gênaient pas pour lui lancer des clins d’œil appuyés quand elle avait l’air vraiment épuisée après une nuit d’hôtel.
Le dernier passager du vol Paris-Los Angeles vient enfin de quitter la passerelle. Une fois descendue de l’avion, l’équipage se répartit dans différentes voitures pour se rendre à l’hôtel. Elle monte avec deux autres hôtesses dans un grand break de location, conduit par Romain. Durant le trajet, elle appelle Hugues :
« Le vol s’est bien passé… Je suis crevée. Toi aussi ? Oui, je comprends. Je rentre demain… Moi aussi, je t’embrasse. »
« On arrive mesdames », dit Romain au moment où elle terminait sa conversation.
Marie range à la hâte son téléphone dans la poche sa veste d’uniforme et sort de la voiture. Les clés les attendent déjà à la réception et moins de 5 minutes plus tard, ils s’engouffrent tous dans l’ascenseur. La pression retombe. Ils maintiennent un semblant de conversation avant d’atteindre enfin leur chambre.
La porte à peine refermée, Marie se débarrasse de ses escarpins et fait glisser le zip de sa jupe. Face à elle, le miroir de la chambre lui renvoie son image : Visage marqué par la fatigue, maquillage tranché renforcé par l’éclairage artificiel de la chambre, chemisier blanc, veste bleue et foulard assorti aux insignes de la compagnie … Porte jarretelles et string blanc en dentelle, bas dorés. Sous le chemisier, dont elle retire un par un les boutons, le soutien-gorge est évidemment assorti.
A côté d’elle, dans sa trousse de toilette, le gode est là comme d’habitude. Selon un rituel bien rôdé, elle ne se déshabille qu’à moitié, se couche sur le lit, un oreiller sous la tête, les jambes pendantes. Le plus confortablement possible, Marie se prépare au plaisir. Puis, les cuisses largement écartées, elle introduit l’objet au plus profond de son sexe. Elle ressent ainsi une sensation de plénitude immédiate, qui peut durer plusieurs minutes. Pour peu qu’elle évoque des situations particulièrement érotiques, comme les mains de Romain frôlant ses seins dans l’avion, elle peut même jouir sans rien faire de plus, laissant son sexe se contracter autour du jouet. Ce qu’elle préfère lorsqu’elle l’utilise, c’est le manipuler très lentement pour contrôler son plaisir. Elle n’a plus besoin de films ni de photos pornos : Son petit film personnel, largement alimenté par Romain, lui suffit.
Alors qu’elle va attraper le gode, elle le sent bouger en elle. Elle sursaute et pousse un cri, lorsqu’une main lui encercle la cuisse pour l’empêcher de bouger. Marie ouvre de grands yeux en découvrant Romain, accroupi entre ses cuisses, son autre main faisant bouger le gode. Il sourit. Elle regarde la porte, sans comprendre.
« Tu ne verrouilles jamais derrière toi. J’ai frappé discrètement, mais tu étais déjà bien occupée… Tu croyais vraiment qu’après toutes tes avances, je n’allais pas vouloir m’occuper de toi ?, lui demanda t il en accélérant le rythme de ses va et vient.
Vaincue et heureuse de l’être, Marie décide de se laisser bercer par la voix et le traitement vicieux du jeune homme : il varie les pressions, joue à retirer l’objet puis à l’enfoncer avec brusquerie, titille les parois de son sexe jusqu’à la faire crier. En toute impudeur, Marie a relevé ses cuisses et attrapé ses genoux pour s’écarter davantage.
Romain enfonce le gode encore plus profondément, jusqu’à provoquer un petit cri de douleur. Lorsque l’objet ne bouge plus, il colle sa bouche sur l’anus de Marie et commence à le lécher. La honte, sentiment qu’elle pensait ne plus connaitre ce soir-là, lui enflamme les joues. Elle s’entend grogner comme un animal, sent cette langue s’insinuer dans ses recoins les plus intimes… Chaque passage sur une zone sensible la fait sursauter. Elle sent son œillet s’assouplir sous les coups de langue répétés et se dit qu’elle pourrait jouir comme ça, un jouet dans la chatte et une langue sur son cul…
Mais Romain en décide autrement. Sans brusquerie cette fois-ci, il s’écarte et retire le gode du sexe de Marie. Avec une lenteur calculée, il l’approcha de l’œilleton noir, le pose dessus, et le fait entrer millimètre par millimètre. Malgré la délicieuse préparation du jeune homme, la douleur que ressentait Marie n’est pas feinte. Après avoir enfoncé l’objet au maximum dans son cul, Romain lui tend la main :
« Je veux te voir assise dessus, lui dit-il avant d’activer le mode vibrations le plus fort.
Marie fait ce qu’il lui demande : le gode vibre très profondément en elle. Sa tête tourne. L’espace d’un instant, la sensation est trop forte et trop douloureuse. Elle a presque oublié la présence de Romain, jusqu’au moment où elle sent sa langue se poser sur son clitoris avec une grande douceur. Le contraste entre les deux sensations déclenche alors un orgasme sans doute entendu dans tout l’étage.
Marie est repue, comme foudroyée par le plaisir. Mais son amant ne s’arrête pas là.
« A mon tour, chérie. Tu vas garder le gode dans le cul et me sucer jusqu’à ce que je jouisse dans ta bouche. »
Alors qu’elle décide depuis plusieurs années de qui et quoi la fait jouir, Marie se découvre avec délice, soumise aux désirs de cet homme, dont elle soupçonne qu’il ne manque pas d’imagination. Elle le suce avec une grande application, se disant qu’il y a donc fort à parier qu’elle devra prêter ses jouets à l’avenir.
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