— Oh oui ! Oui ! , cria Léa, avant de s’abandonner aux spasmes délicieux de l’orgasme.
— Oh non , merde !, hurla Claude en entrant dans la chambre, tel un diable sortant de sa boîte.
En d’autres circonstances, Claude n’aurait pas pu rester insensible au spectacle de sa compagne, allongée sur leur lit défait, la jupe retroussée, son string sur les chevilles. Quand elle lui adressa un sourire radieux, elle avait les yeux brillants, le souffle court et les joues d’un rouge trop vif.
— Tu arrives pile au bout moment, dit-elle en s’étirant.
— Pourquoi tu as fait ça ? Trop préoccupée par l’imminence de sa jouissance, elle n’avait prêté aucune attention à son entrée en fanfare. Elle se redressa sur un coude et le regarda plus attentivement. Pourquoi avait-il l’air en colère ?
— Qu’est-ce qu’il a ?
— Pourquoi as-tu ouvert ton cadeau ? Léa sourit. Même avec sa bouille revêche, elle avait envie de lui sauter au cou depuis qu’elle avait vu le paquet.
— Tu es un amour, tu sais ? Depuis le temps que j’en avais envie !
— Difficile de l’ignorer, lança-t-il en dénouant sa cravate. Tu m’en parles depuis Noël. Elle se leva et d’un coup de pied, propulsa son string à l’autre bout de la pièce. Puis, sans quitter Claude des yeux, elle ôta sa jupe et son haut. Un sourire carnassier aux lèvres, elle se mit à tourner autour de son homme. Cette fois, il réagit. Léa remarqua d’abord la bosse sur son pantalon, sur laquelle elle posa une main de propriétaire. Claude respira plus fort. Ensuite, elle capta ses yeux qui ne lâchaient pas le seul vêtement qu’il lui restait : son soutien-gorge pigeonnant.
Elle pressa ses seins contre lui et d’un geste un peu trop théâtral, fit tomber sa veste. Il lui reprocherait sans doute de l’avoir froissée, mais elle était comédienne : elle ne savait rien faire sans se mettre en scène. Et visiblement, le spectacle lui plaisait.
— Mon pauvre chéri, tu es aussi tendu que je suis zen, gloussa-t-elle en extirpant son sexe gonflé de son pantalon. Claude grogna. Léa s’agenouilla et se mit à le caresser très lentement. De petits gémissements lui répondirent. Mais alors qu’elle allait le prendre en bouche, l’homme cria :
— Tu as foutu mon rétro planning en l’air ! Elle resta interdite, sa queue dans la main.
— Pardon ?
— Le Womanizer… Ton cadeau. Ça faisait partie du rétro planning !
Vivre avec un ingénieur en informatique hyper carré n’était pas toujours simple. Baiser avec pouvait même s’avérer compliqué. Léa ne comprenait rien à ce que lui disait Claude mais l’évocation du Womanizer la ramena à son récent orgasme. Elle sentait encore le plaisir pulser de son clitoris à son ventre.
— Je ne te suis pas, dit Léa. Elle savait que Claude pouvait avoir un comportement parfois étrange, comme par exemple, quand il avait décidé de voir une coach pour sauver leur couple. Il s’était mis en tête qu’ils avaient « besoin d’aide » il y a quelques semaines : il l’avait vue parler avec un ami acteur, « d’un peu trop près » selon lui. Il n’aimait pas qu’un autre homme lui tourne autour. Elle ne supportait pas la jalousie. La discussion aurait pu en rester là. Elle en avait fait une colère homérique, mais sans conséquence. Du moins le pensait-elle. Ils s’étaient endormis dos à dos. S’il y avait bien une chose que Léa avait appris au contact de son ingénieur préféré, c’était de toujours garder le cap. Ainsi, elle refusa de lâcher le sexe de Claude, même s’il commençait à mollir sous ses doigts. Cette réalité lui apparut inacceptable, surtout après un orgasme pareil. Sans tenir compte des vociférations de Claude, qui ne cessait de s’agiter en évoquant un « programme » et « la rigueur nécessaire à sa réussite », elle le prit en bouche et le suça avec énergie. Son pouce et son index en anneau à la base de sa queue, elle fit aller et venir sa bouche le long de la colonne de chair sans lui laisser le moindre répit. Au bout de quelques minutes, elle le sentait toujours en rogne, mais il avait tressailli, comme à chaque fois. Garder le cap. Toujours, garder le cap.
Sa bouche glissait à présent plus lentement du gland à la base. Léa serrait ses lèvres au fur et à mesure de sa progression. Il reprit très vite une taille plus que convenable dans sa bouche. Elle resta ainsi quelques secondes, avant d’entamer à nouveau un rapide va et vient. En réponse, Claude se mit à haleter. Elle savait exactement comment le faire jouir. Lui aussi la connaissait par cœur. C’est bien pour cela qu’elle n’avait rien contre un peu de nouveauté. Quand elle avait trouvé le Womanizer, Léa s’était dit que Claude avait voulu se faire pardonner. Ou était-ce son cadeau pour la Saint Valentin qui approchait à grands pas ? Il avait eu une bien meilleure idée qu’un bouquet de fleurs. Elle avait tellement entendu ses copines lui vanter les mérites du Womanizer, qu’elle n’avait qu’une hâte : vérifier. Ce sextoy était-il vraiment aussi efficace qu’elles le prétendaient ? Lorsqu’elle l’avait sorti de sa boîte, l’embout blanc l’avait d’abord laissée dubitative. Elle avait lu sur des blogs qu’on avait qualifié le Womanizer « d’aspirateur clitoridien ». Moins sexy tu meurs ! Puis, elle s’était aperçue, ravie, que le jouet avait assez de puissance pour qu’elle puisse le tester sans perdre de temps à le charger. Elle avait entamé une danse de la joie, sautillant sur place et tournant sur elle-même. Elle rentrait à peine d’une audition ratée et avait plus que besoin de se détendre. Elle avait enlevé ses chaussures, tendu les draps, calé les oreillers… Mais son impatience avait pris le dessus : une fois allongée, elle avait juste relevé sa jupe et retiré son string. Le Womanizer n’était pas discret. Le bruit d’aspiration était presque dérangeant. Enfin juste durant les premières secondes. Après… Elle avait senti son clitoris réagir. D’abord simplement titillé par l’aspiration, il avait commencé à vibrer puis à se contracter, un peu comme un battement de cœur de plus en plus rapide. Le plaisir montait lentement, par palier. Il lui semblait venir de loin, sans qu’elle sache d’où exactement. D’instinct, elle avait à nouveau appuyé sur le bouton pour augmenter la puissance. Les pulsations s’étaient intensifiées jusqu’à la faire trembler. La sensation était délicieusement étrange. Des vagues profondes et puissantes s’emparaient de son ventre pour se répandre à travers tout son corps.
Le corps de Claude se tendait convulsivement. Mais au moment où elle pensait qu’il allait jouir, l’ingénieur eut un geste impensable : il la repoussa. Il n’y avait ni violence ni dépit, dans son geste, juste une sorte de lassitude. Il s’assit sur le lit, dépité. Léa se releva furieuse et surtout vexée :
— C’est quoi ton problème ?, éructa-t-elle, ses yeux lançant des éclairs. Le regard perdu de son homme la calma instantanément.
— On n’y arrivera pas si on ne suit pas le planning, murmura-t-Il. À côté de lui, Léa commençait à s’inquiéter : tout cela devenait de plus en plus bizarre… Puis comme mû par un ressort invisible, Claude releva la tête et débita d’une traite :
— Tu sais que j’ai parlé de nous à ma Coach. Elle m’a conseillé de faire un rétro planning des actions à mettre en place pour éviter de te perdre.
— Pardon ?
— Le Womanizer était la troisième étape. Même si la situation lui paraissait complètement loufoque et qu’elle lui en voulait à mort d’avoir interrompu sa pipe, Léa baissa la tête pour qu’il ne la voit pas sourire. — Et les deux premières ?
— Oh, on a déjà commencé !, s’exclama Claude avec un sourire.
Léa réfléchit :
— Le cinéma ?
— Et le restaurant ! Tu as aimé ?
— J’ai adoré te caresser dans le noir, pendant que le couple à droite faisait semblant de regarder le film…, rétorqua Léa en passa sa langue sur ses lèvres.
Le sourire de Claude s’élargit.
— Je ne sais même pas comment ça se termine… Tu crois qu’ils nous ont vus ?
— Évidemment ! Sinon, j’aurais arrêté !
— Mais tu as arrêté! , s’écria l’homme que ce souvenir semblait frustrer au plus haut point.
Léa se leva et colla ses seins sous le nez de Claude.
— Je sais !, dit-elle en le poussant sur le lit avant de se mettre à califourchon sur lui.
— La deuxième étape ?, exigea-t-elle, les yeux brillants.
— Je ne peux pas te le dire…
Léa sentait le membre de Claude durcir à nouveau contre son sexe bouillant et comptait bien en profiter. Elle commença à onduler son bassin. Claude leva les yeux au ciel.
— Avant le cadeau, un petit voyage en amoureux…, lâcha-t-il, vaincu.
— Intéressant… C’est quand ? Où va-t-on ?
— Mais je n’en sais rien ! C’est bien ça le problème : tu n’as pas respecté le planning ! Aux yeux de Léa, le pire était qu’il semblait sincèrement désolé de la situation. Pour éviter de le faire débander, elle essaya une autre approche :
— Dis-moi : ta Coach sait-elle ce qu’est un Womanizer ? Claude éclata de rire.
— Je ne crois pas, non. Cela n’étonna pas Léa. Depuis que Claude suivait cette thérapie, Léa s’était toujours représenté la praticienne comme une gentille vieille dame. Bien sûr, il ne faut pas se fier aux apparences, elle aurait pu aller voir son profil sur n’importe quel réseau social, mais elle avait préféré rester dans le flou. Après tout, elle avait bien le droit de se faire sa propre image de celle à qui son homme racontait tout.
— Elle m’a conseillé de t’offrir un bijou. Te connaissant, je me suis dit que tu préférerais un sextoy.
— Bien vu ! Enfin, il reprenait l’initiative ! Tant mieux.
— Mais tu ne devais pas le voir avant… Léa posa un doigt sur les lèvres de Claude pour le faire taire.
— Ta Coach et toi, vous ignorez un truc à propos de ce jouet : il a un super pouvoir…
Claude fronça les sourcils, tandis que Léa s’empalait sur sa queue.
— Après avoir joué avec, le Womanizer me donne une furieuse envie de me faire prendre !
En partenariat avec : Rue des Plaisirs
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